Tuesday, December 27, 2005

Deux de nos médecins utilisent la science, la musique et la littérature pour toucher l’humanité

 

"Toute aventure humaine, quelque singulière qu'elle paraisse, engage l'humanité entière."
Sartre (Jean-Paul

 

Dr Jean-Robert Léonidas et Dr Smith Gold Dorval, deux amis d’enfance, deux co-citadins, deux compatriotes, touchent l’humanité toute entière quand tous deux se sont aventurés en dehors de la science médicale pour nous faire goûter leurs œuvres littéraires.  Le premier a récemment publié Les Campêches de Versailles et le second La Musique et Ma Vie et Musical Journey

 

Chose curieuse au sujet de ces médecins est leur amour incontesté pour la musique. ) Dr Dorval, psychiatre, discute en fait  dans son livre l’importance significative de la musique dans certaines modalités thérapeutiques.  Même si Dr Léonidas ne semble pas avoir utilisé son amour du piano et de la flûte en vue de renforcer sa pratique d’endocrinologie et de médecine interne, je suis sûr que par instinct artistique il s’en s’est servi pour trouver « the groove » entre lui et ses patients, cette interaction, ce terrain d’entente dont les musiciens parlent tant quand ils interprètent leurs œuvres musicales devantleur auditoire préféré.

 

J’ai pas encore lu le dernier ouvrage de Léonidas ; mais je parie que cette aventure dans les méandres de la littérature  ne sera pas vaine pour l’humanité, de même que l’œuvre de Dorval qui, avec un style attrayant, parfois subtile, nous fait revivre les joies d’enfance que seuls des jérémiens typiques pourront éprouver à nouveau.

 

Léonidas n’est pas du tout à son coup d’essai.  Il a publié, outre ce roman, d’autres œuvres qui méritent l’attention des experts littéraires.

 

Quant à Dorval,  il a grâce à sa passion pour le piano  publié trois albums tirés de ses interprétations musicales et dans lesquels on retrouve ça et là certaines mélodies classiques haïtiennes exécutées avec brio par le médecin artiste.

 

Qui a dit que les scientifiques étaient des personnalités à esprit rigoureux, dépourvus d’émotion ou de passion ? Albert Einstein, le fameux mathématicien et théoricien, était un passionné de la musique qu’il écoutait et jouait pendant ses moments de relaxation.

 

Léonidas et Dorval savent tout autant combiner la science et les arts pour toucher nos cœurs !

 

(Cliquez sur les caractères en bleu indigo ( liens) pour plus de détails sur Léonidas et Dorval)


Dr Carl Gilbert

Un pays qui s’enfonce davantage dans le pétrin ?

A voir ce qui se passe maintenant sur la scène politique d'Haiti, il semble que le pays s’enfonce davantage dans le pétrin.  Le gouvernement intérimaire était supposé conduire la barque du pays à  bon port, mais il s’est révélé un capitaine dégueulasse qui ne peut pas faire la différence entre le bâbord et le tribord, la poupe et la proue. Il ne peut même pas détecter les écueils au milieu de cette mer agitée malgré la présence d’un phare puissant- l’international.  Qui pis est, ce capitaine ne sait même pas quand lâcher du lest devant l’imminence du naufrage de la barque nationale.  

Ce gouvernement de transition n’a  rien apporté de bon au pays : la gabegie administrative est à son comble ; les violations des droits humains se sont empirées selon l’ONU, des juges sont révoqués malgré leur inamovibilité, des prisonniers sont gardés en taule sans être accusés de quoi que ce soit ; la sécurité est quelque chose d’aléatoire et des gens meurent pour des raisons des plus ésotériques.

 

Certains candidats se présentant aux prochaines élections - si élections il y aura - sont même impliqués dans le commerce de la drogue, selon des sources en provenance du grand pays voisin. Y compris des membres de l'actuel gouvernement de facto!!!

 

Des messes pour je ne sais quoi sont célébrées à tort et à travers, les uns suppliant Dieu pour qu’il apporte ce que déjà ils ne vont point accepter, les autres invoquant le Tout-Puissant de manière hypocrite et cynique pour un changement incertain et lointain.  Alors les plus cyniques laissent entendre que Dieu devrait détruire ce pays comme il l’avait fait contre Sodome et Gomorrhe.

 

Mais moi je dis que ce n’est pas le pays tout entier qui devrait être puni.  Dieu devrait plutôt nous aider à détecter ces leaders qui travaillent pour leurs propres intérêts personnels afin qu’ils soient écartés pour toujours de la scène politique.  J’espère que les prochaines messes seront chantées à cette fin…pour que le pays ne tombe dans les abysses.

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Note qui n'a rien à voir avec l'article d'en haut:  

 

Quand deux soldats d'origine haïtienne tombèrent en Irak en septembre dernier, le père de l'un d'eux aurait confié à Miami Herald que son fils avait toujours rêvé d'être un "chef".  Je me demande si certains jeunes haïtiens en embrassant la carrière militaire aux États-unis ne pensent pas q'un militaire américain est comme en Haïti un "chef" qui fait et défait. Il vaut mieux qu’ils se détrompent si mon soupçon est réel, car un militaire (soldat) dans la société américaine n’est pas du tout regardé comme « chef » mais bien tel qu’un individu payé pour sécuriser le pays américain ( ce qui est noble) ou bien afin d’aller faire bien des fois la sale besogne des politiciens américains.

 

 

Monday, October 17, 2005

La Constitution Haïtienne de 1987 et la "Nationalité Haïtienne"

Maintenant qu’il y a une vive controverse au sujet de la candidature présidentielle de Dumarsais Siméus, je me suis fait le souci de me trouver une copie de la charte fondamentale de l’Etat Haïtien : La Constitution Haïtienne de 1987.

Dans le chapitre portant sur la « nationalité haïtienne », (titre II, article 10), voici ce qui est écrit : Les règles relatives à la Nationalité Haïtienne sont déterminées par la Loi.

Article 11 : Possède la Nationalité Haïtienne, d’origine, tout individu né d’un père haïtien ou d’une mère haïtienne qui eux-mêmes sont nés haïtiens et n’avaient jamais renoncé à leur nationalité au moment de la naissance…. Article 13 : La Nationalité haïtienne se perd par: a) la naturalisation acquise en pays étranger ; b) l’occupation d’un poste politique au service d’un gouvernement étranger…. Article 15 : la double nationalité haïtienne et étrangère n’est admise dans aucun cas.

Et bien entendu au centre de cette controverse, nous avons l’article 135 au chapitre III stipulant que : « pour être élu Président de la République d’Haïti, il faut: a) être Haïtien d’origine et n’avoir jamais renoncé à sa nationalité. »

Tout est clair, bien énoncé dans le document. Pourtant la Cour de Cassation a tranché en faveur de Dumarsais Siméus en ce qui a trait à sa candidature.

Depuis cette injonction, les politiciens ont crié « haro sur le baudet », arguant que la Constitution a été violée, "derespekte", salie, foulée aux pieds, etc, etc. Et ils blâment aussi l’interférence étrangère (surtout la Condi Rice qui avait explicitement demandé -exigé peut-être au CEP d’accepter tous ceux qui veulent être présidents)...

Mais, il y a ici un problème, me suis-je dit (en me grattant la tête…), n’est-ce pas de la pure hypocrisie, que les politiciens se mettent … à brailler maintenant quand ils savent bien que depuis le départ précipité d’Aristide, le pays se trouve dans une situation dite « de facto ». Quand Aristide répète à qui veut l’entendre qu’il a « été destitué », ça crée déjà une situation inconstitutionnelle.

Quand il y a un conseil des sages qui siègent à la droite ( ou à la gauche, je ne sais pas moi) du Premier ministre, c’est encore de l’inconstitutionnel ;

Quand il y a un Premier Ministre qui gouverne plus de 90 jours après les vacances présidentielles (article 149), c’est encore une autre violation constitutionnelle ;

Quand il y a des prisonniers qui sont gardés en prison sans qu’ils aient été accusés d’un quelconque crime, c’est encore de l’inconstitutionnalité ;

Quand il y a des troupes étrangères en Haïti, à l’encontre des principes de la Constitution de 1987 (art.263), c’est de l’inconstitutionnel;

Quand l’armée haïtienne n’existe plus, c’est de l’inconstitutionnalité;

Quand les deux chambres législatives ne fonctionnent plus et que le gouvernement gouverne par décret, c’est encore en dehors de la Constitution.

Quand… quoi d’autre ???, la liste est trop longue, je ne me rappelle plus…

On me répondra : Mais mon cher Yap991, tout ça, c’est pour l’Intérêt Supérieur de la Nation, c’est pour le sauvetage du pays !!!

Oui, oui, je vous répondrai, c’est peut-être vrai. Mais n’est-il pas tout autant vrai que cette situation dite de facto vous arrange bien, vous les politiciens ou mieux les "politichen" qui avez tout fait pour déstabiliser le pays ou le placer dans des conjonctures exceptionnelles, à chaque fois, depuis sa création, à commencer par l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines ? Konstitisyon ce papie, bayonèt se fè, vous vous rappelez la formule, hein ?

Maintenant que la candidature de Dumarsais Siméus vous dérange, vous vous remettez à crier « au voleur », et vous dénoncez l'injonction de la Cour de Cassation comme inconstitutionnelle. Quant à D. Siméus, profitant de la débâcle inconstitutionnelle, il tente de prendre d’assaut, en "reskiyè" je dirais, le poste présidentiel. D’autres disent donc, y compris l’étranger, pourquoi ne pas l’accepter, puisqu’il y va aussi de l’Intérêt Supérieur de la nation ? Vu que le type peut tout changer en Haïti à cause de son « background étranger », le même « background » que vous les "politichen" avez toujours utilisé et toléré en filigrane - et l'on ne parle même pas de vos gardes de corps étrangers - toléré, disait-on, aux dépens du peuple et du pays pour faire avancer vos ambitions personnelles. Alors mon petit doigt vous dit: A malin, malin et demi !!! Et mon cerveau me souffle: Paradoxe, paradoxe tandis que mon coeur murmure: Po dyab pour pèp Aysyen an!

NB: Dans le texte veuillez cliquer sur les liens en bleu indigo pour avoir des détails précis sur certains points évoqués ici.

Sunday, October 16, 2005

La HOHS envoie des baisers d’amour et de fleurs au pays natal

 

Le mois dernier, l’Organisation Haïtienne pour les Services de Santé (HOHS) a tenu sa treizième assemblée générale à l’hotel Ramada Plaza of JFK, Queen, NY.

 

J’ai eu le privilège d’assister à ce bel évènement au cours duquel j’ai vu cette organisation de professionnels haïtiens de la santé vivant dans la diaspora manifester sans détours son amour pour le pays natal. Ah ! Cete bel bagay !

 

Fondée en 1993 dans des circonstances politico-sociales particulières, la HOHS a depuis lors déployé tous ses efforts pour venir en aide le plus souvent financièrement  au système médico-sanitaire d »Haïti, plus particulièrement dans la région des Cayes.

 

Du soutien financier à une clinique materno-infantile fonctionnant sous le patronage d’une organisation charitable à l’intérieur du pays, du matériel médical, des tables d’examen médical, des machins de bureau et de laboratoire, et même des matelas : c’est tout ce que la HOHS a fourni pour apporter sa quote-part au pays.

 

Tout cela a pu se réaliser grâce au concours monétaire d’un public –tant à New York qu’à Miami- qui lui est resté fidèle depuis la naissance de l’association.  En effet, la HOHS organise de manière régulière des activités de levées de fonds qui ont toutes des aspects culturels, artistiques, culinaires et sociaux très goûtés par ceux qui y assistent.

 

La fête du 24 septembre 2005 entrait donc dans le cadre de ces activités.  Elle était en fait une autre occasion pour la HOHS d’envoyer encore une fois des baisers d’amour et de fleurs à notre Haïti Chérie, malheureuse mais bien-aimée. C’était une fête très réussie au cours de laquelle nous avons vu pour la première fois une attrayante et dynamique dame – Michelle  Daniel, MPA - tenir les rênes de l’association.  J’étais très heureux d’être là !

 

La HOHS compte entamer un autre projet plutôt audacieux toujours dans la région des Cayes : un système d’approvisionnement en eau potable au profit des enfants d’une localité qui en a grand besoin.

Votre concours est encore nécessaire, pour le sauvetage et le bien-être de ces enfants démunis.  Et restez à l’écoute, comme on dit, des projets de la HOHS !

Thursday, September 29, 2005

Un Courriel d'un Compatriote au sujet de la Nouvelle Gouverneur Générale du Canada, Michaelle Jean


Pour votre délectation ou votre relaxation, je joins à ce courriel le dossier de la nomination de Michaël Jean, la Gouverneur Générale du Canada. Sa prestation de serment devant tout le gratin politico-social du canada réuni. De toutes les images de la télé, ce qui me réconforte le plus: c'est de voir la fille de l'esclave dans le carosse de la reine. Cette fois, le cocher était blanc. Le public applaudissant sur le parcours était blanc. la passagère était noire.  Avec un pincement au coeur, J'ai répété au tréfond de moi-même: pour une fois, j'ai vécu à  l'envers de l'histoire. Je peux mourir en paix!
                                    Bonne lecture et bon visionnement!
                                                                                 Max Dorismond

 

 Sois toujours du côté où le soleil se lève! Salut!
                                                                            Max.
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Michaëlle Jean première femme noire Gouverneure Générale du Canada 
  Au moment où elle vient de prêter serment, découvrez sous la plume de Pierrette Herzberger-Fofana la biographie de Michaëlle Jean, le tout nouveau gouverneur général du Canada 
Par Pierrette Herzberger-Fofana   
   À la surprise générale des Canadiens, le 4 août 2005, le premier ministre Paul Martin s’exprimait en ces termes, pour annoncer la nomination de Madame Michaëlle Jean, animatrice et journaliste à Radio-Canada, au poste de Gouverneure Générale du Canada:

“She is a woman of talent and achievement. Her personal story is nothing short of extraordinary. And extraordinary is precisely what we seek in a Governor General – who, after all, must represent all of Canada to all Canadians and to the rest of the world as well”.

(C’est une femme qui a des compétences et un talent de grande envergure. Son vécu est extraordinaire. Ce sont précisément des qualités extraordinaires que nous recherchons chez un gouverneur général, car il ou elle doit symboliser tout le Canada pour tous les Canadiens, et également pour le monde entier).
(Traduction de Gisèle Seck)

En effet, son nom ne figurait pas sur la liste des candidats possibles.  
    
La communauté internationale et la Diaspora noire, en Europe et dans les Amériques saluent l’accession de Madame Michaëlle Jean, au poste de Gouverneure Générale. Le 27 septembre 2005, elle deviendra la 27me Gouverneure Générale du Canada, Représentante officielle de Sa Majesté la reine Elisabeth II d'Angleterre, Reine du Canada et Chef de l'État canadien.

Madame Michaëlle Jean prêtera serment devant sa famille, la population canadienne et un parterre d’invités provenant du corps diplomatique, des grandes instances politiques et des grands corps de l'État. Cet événement historique marque l'aube d'une ère nouvelle, particulièrement pour les Noirs du Canada auxquels il redonne l’espoir.
“Je suis animée de l’espoir de rencontrer très bientôt mes compatriotes et je suis forte de la conviction que le Canada doit continuer à accomplir de grandes choses si nous travaillons ensemble au mieux-être de la population et de l’humanité. Notre pays est si vaste et si riche dans ses coloris et ses accents. Plusieurs d’entre nous n’avons pas la chance d’en mesurer l’étendue. Je sais combien je suis privilégiée. D’où mon impatience et ma hâte d’aller à votre rencontre et d’amorcer avec vous le dialogue qui est pour moi l’acte fondateur de ce pays. »
C' est en ces termes que s'est exprimée, Son Excellence, la très honorable Michaëlle Jean lors de sa prestation serment à Ottawa.


Son parcours   
Michaëlle Jean a vu le jour en 1957, à Port-au-Prince (Haïti) où elle passe sa prime enfance. En 1968, ses parents fuient le régime dictatorial du Dr. François Duvalier et se réfugientà Thetford Mines, au Québec (Canada). Michaëlle est alors âgée de
11 ans. Son père, professeur de philosophie, se sépare de sa mère peu après. Michaëlle racontera de façon très touchante le retour de son père disparu pendant 30 ans et sa joie de le revoir. Elle accomplit son cycle d'études primaires et secondaires, au Québec, sa terre d'adoption. Ensuite, elle obtient de la Faculté des Arts et Lettres de l'Université de Montréal, un Baccalauréat (équivalent de la Licence) en langues et littératures hispanique et italienne, puis une Maîtrise en littérature comparée. Elle bénéficie de bourses d'études pour se spécialiser en langue, culture et littérature italienne à l'Université de Pérouse (1982), à l'Université de Florence (1984), et à l'Université catholique de Milan (1985). Madame Michaëlle Jean est polyglotte : outre sa langue maternelle, le créole haïtien, elle maîtrise le Français, l'Anglais, l'Italien, l'Espagnol et lit aisément le Portugais. En 1985, l'ambassadeur de Suisse au Canada lui décerne le «Prix d'excellence en Études françaises et italiennes». Elle débute sa carrière en tant que professeur d'italien et enseigne à l'Université de Montréal pendant deux ans.

 Madame Michaëlle Jean est l’épouse de Monsieur Jean-Daniel Lafond, cinéaste-documentariste Français et professeur de philosophie, qui a réalisé les courts métrages suivants: «Une Lettre Persane», «Salam Iran», «Le cabinet du Dr. Ferron» et la «Manière nègre».
Le couple a adopté une petite fille nommée Marie-Eden, née à Port-au-Prince (Haïti).

Ensemble, ils ont réalisé les films documentaires suivants :
 «Tropique Nord ou comment être Noir et Québécois» qui, en 1994, obtient le prix de la meilleure réalisation francophone, au Festival de Namur.
 En 1995, le film documentaire réalisé avec son oncle, l'écrivain haïtien René Depestre, «Haïti dans tous nos rêves» obtient le grand prix du film politique au « Festival Hot Docs de Toronto. Ce court métrage traite de l'exil et de l'engagement.
 En 1996 et en 1999, ils produisent «L'heure de Cuba ».

Tous ces films sont empreints d'un réalisme profond et reflètent l'engagement de leurs auteurs.

 Ses succès professionnels 
 Madame Michaëlle Jean accède aux plus hautes fonctions du Canada, et ce faisant, elle symbolise le rêve de Martin Luther King d’une société où l’on ne jugera plus sur la couleur de la peau, mais plutôt sur la valeur intrinsèque d’une personne.
En effet,elle possède des compétences et un talent de grande envergure. À ces qualités s'ajoutent le courage et un profond humanisme doublé d'une forte sensibilité aux questions d’actualité sociale et politique.

En 1986, elle collabore à un numéro spécial du magazine québécois «Parole de Métèque» consacré à la chute du régime Duvalier. Elle y rédige une série de portraits de femmes haïtiennes de toutes conditions et de tous milieux sociaux.

En novembre 1987, lors des premières élections libres et démocratiques d’Haïti, elle participe à la réalisation, en Haïti, d’un documentaire intitulé «Haïti, nous sommes là, Hayti, nous la en », sous la direction de l’Office national du film du Canada. Son équipe de tournage est attaquée à la roquette et rapatriée d’urgence, à la suite d’émeutes qui se sont soldées par le massacre de nombreux électeurs.

En 1988, Michäelle Jean abandonne la craie pour le micro et entreprend une carrière de journaliste. Elle est tout d'abord reporter à l'antenne de télévision de Radio Canada et anime les émissions à caractère socio-politique suivantes: «Actuel » (1988), «Virages » (1991-1992) et le magazine télévisé d’actualité nationale et internationale, « Le Point » (1992-1995).
Entre 1992 et 1995, elle devient la journaliste la plus populaire du Canada. À titre de chef d'antenne à la télévision de Radio Canada et membre de l'équipe du journal télévisé, elle présente «Montréal ce soir» et «Horizons francophones » et, sur la chaîne anglaise de Radio Canada, CBC Newsworld, «The Passionate Eye » et « Rough Cuts ».

À partir de 2001, elle anime «Grands Reportages » et les émissions d’information de la chaîne internationale de Radio Canada, RDI (le Réseau de l’Information), Elle met fin à sa carrière de journaliste en juillet 2005, une semaine avant d’être officiellement désignée prochaine Gouverneure Générale du Canada.

Femme de cœur, Madame Michaëlle Jean met son micro à l'écoute de ceux qui se préoccupent des problèmes de la société. Cette activiste engagée et journaliste médaillée prête sa voix aux sans-voix et laissés pour compte. Figure de proue du journalisme québécois, elle jouit d’une grande crédibilité et du respect de millions de téléspectateurs canadiens et étrangers.
Son engagement se traduit par les nombreuses activités qu'elle a assumées parallèlement à ses études universitaires. Par exemple, elle a œuvré pendant huit ans (1979-1987) auprès du Regroupement provincial des maisons d'hébergementet de transition pour femmes victimes de violence conjugale au Québec. Ce sont des refuges réservés aux femmes battues et violentées par leur partenaire. Son action auprès des femmes et des enfants en crise a contribué à la création d'un réseau de refuges d'urgence à travers le Québec. Elle a coordonné un travail de recherche sur «L'incidence des agressions à caractère sexuel rapportées par des femmes violentées par leur conjoint» qui constitue une première en Amérique du Nord. Cette vaste enquête a été publiée sous le titre de « La sexualité blessée » (1987) et a fait l'objet d'un débat à l'Assemblée Nationale du Québec, en juin 1987. Madame Jean a également prêté son concours aux organisations d'aide aux femmes immigrantes et collaboré avec le ministère canadien de l’Emploi et de l’Immigration et le Conseil des communautés culturelles du Québec.

Ses émissions témoignent de sa sensibilité aux grandes questions d’actualité et reflètent son engagement envers les droits de la personne et la justice sociale.

Cette grande dame se qualifie elle-même en ces termes: « La nuance, le feu et l'eau ». La nuance, parce qu'à travers son métier de journaliste, elle a appris à faire la part des choses. « C'est tout un labeur de chercher toujours à mieux comprendre», dit-elle. Le feu, car derrière son calme apparent, se cache une nature impétueuse et intense qui sait brûler au contact des problèmes qui affligent l'humanité; enfin, l'eau, symbole de la vie, pour son effet réparateur et apaisant. Elle se définit comme une femme noire d’origine haïtienne, une véritable Québécoise.
Madame Michaëlle Jean fait partie des premiers Noirs auxquels la télévision de Radio-Canada a confié l’animation d’émisions d'information. A la suite de sa nomination, elle a notamment déclaré :

«Je ne m'attendais pas à ce que le destin frappe de cette façon-là à ma porte. Durant toutes ces années où j'ai œuvré comme journaliste et animatrice sur les différentes chaînes de notre télévision publique, j'ai vu les préjugés reculer et les mentalités évoluer. Fini le temps où l'on osait penser et dire qu'une personne de race noire n'avait aucune crédibilité en information aux yeux du public. Il faut continuer d'avancer. Et c'est dans cet état d'esprit que j'acquiesce à la proposition qui m'est faite et que j'entends exercer le rôle de gouverneure générale».

Sa nomination à la tête de l'une des plus prestigieuses institutions du pays inspire fierté et reconnaissance à lacommunauté noire. Elle aspire à voir des modèles positifs qui lui servent d'exemple.  
Distinctions honorifiques 
  

Mme Michaëlle Jean est lauréate de nombreuses distinctions honorifiques :
 En 1989, elle obtient le Prix Média de la Ligue des droits de la personne du Canada pour son reportage «La Passionaria ou le combat d’une immigrante au Québec pour l’intégration en français des immigrés ». La même année, le « Prix Mireille Lanctôt » lui est décerné pour son reportage sur la violence conjugale intitulé : « Partir à zéro ».

 En 1994, elle reçoit le «Prix Anik » pour le meilleur reportage de l'année pour son documentaire sur les grandes familles et le pouvoir de l’argent en Haïti.
 En 1995, «Amnistie Internationale » lui décerne le prix du journalisme pour la série « La Moitié du monde» traitant des enjeux de la Conférence internationale de l’ONU sur les femmes, qui s’est tenue en août 1994 à Beijing (Pékin).
 En 1997, elle est promue citoyenne d’honneur pour la qualité de son travail dans le domaine des Communications et saluée à titre de première québécoise d’origine haïtienne à animer des émissions d’information à la télévision publique de langue française au Canada». La même année, elle reçoit l’Hommage de la Ville de Montréal et du ministère québécois de l’immigration et des relations avec les communautés culturelles. Toujours en 1997, dans son magazine,
 « Le 30», la Fédération des journalistes professionnels du Québec lui reconnaît la production du meilleur texte de l’année.
 En 1998, elle est désignée Femme du mérite en Communications, lors du Gala Meritas et « Femme de l'année» par le magazine Elle Québec
 En l'an 2000, elle reçoit le «Prix Galaxie» de l’Association Canadienne des télévisions câblées (ACTC) pour la meilleure prestation à l’écran et à titre de meilleure animatrice d’un programme d'information. Toujours en l’an 2000, elle obtient le «Prix Raymond Charrette» du Conseil de la Langue Française du Québec.
 En 2001, le «Prix Gémeaux» lui est décerné pour la meilleure interview, toutes catégories.
 En 2003, elle est médaillée de «l’Ordre des chevaliers de la Pléiade des Parlementaires de la Francophonie», pour sa promotion de la francophonie et du rapprochement des cultures.
 En 2004 de Radio-Canada pour la qualité du français sur les ondes.

 Les fonctions de la Gouverneure Générale du Canada 
    
Le poste de gouverneur général est la plus ancienne institution publique du Canada. Il remonte à 1608. Le Canada est une démocratie parlementaire et une monarchie constitutionnelle.
La Gouverneure Générale assume la fonction de chef de l’État. Elle est la représentante officielle au Canada de la Reine Elisabeth II, (Reine du Royaume-Uni, de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord et Chef du Commonwealth). Elisabeth II est également la Reine du Canada. La Gouverneure Générale a un rôle symbolique, formel, cérémonial et culturel. On la désigne en utilisant les titres suivants : «Son Excellence » et «Très Honorable » (Right Honourable). Son titre officiel est celui de «Gouverneur Général et Commandant en chef des forces armées canadiennes». Elle est Chancelière, Commandant en Chef des forces armées canadiennes et Compagne principale de l'Ordre du Canada. Sa résidence officielle, Rideau Hall, se trouve à Ottawa. Cependant, par tradition, elle doit passer plusieurs semaines à la Citadelle de Québec.
La Gouverneure Générale représente le Canada à l'étranger et décerne les décorations aux Canadiens méritants. Son rôle consiste à « rapprocher les Canadiens et promouvoir le Canada».

La Gouverneure Générale prononce le «Discours du trône», au début de chaque session du Parlement, mais elle ne l'écrit pas. Ce discours, rédigé par le Premier ministre, annonce le programme de son parti pour l’année en cours et celles à venir. La Gouverneure Générale nomme un représentant dans chaque Province. On l’appelle le lieutenant-gouverneur. En tant que Chef de l'État, La Gouverneure Générale a le pouvoir de dissoudre le Parlement canadien. En cas de litige, elle peut choisir le Premier Ministre.

Les gouverneurs généraux sont nommés par la Reine sur proposition du Premier Ministre. Depuis 1932, dix Canadiens ont occupé le poste de gouverneur général. Auparavant, leurs prédécesseurs étaient tous Britanniques. Madame Michaëlle Jean succède à Son Excellence, la Très Honorable Adrienne Clarkson, qui termine un mandat de 6 ans.


Conclusion 
Madame Michaëlle Jean a eu un parcours exceptionnel. C'est un modèle à suivre. Elle symbolise l'identité multiculturelle du Canada. Elle exercera royalement ses fonctions, dans le respect de la dignité humaine et des institutions, afin d’assurer l’unité canadienne et de promouvoir l’image de marque du Canada dans le monde.

Au nom de tous ceux et celles qui se réjouissent de sa nomination, nous adressons à Son Excellence, la Très Honorable Michaëlle Jean, nos sincères félicitations et lui souhaitons nos meilleurs vœux.

Gisèle Seck Traductrice. Ottawa. Canada
Dr. Pierrette Herzberger-Fofana Université Erlangen-Nuremberg (Allemagne)
Pierrette.Herzberger-Fofana@sz.phil.uni-erlangen.de 
 

Tuesday, September 27, 2005

Des Questions Pertinentes à la Kyrielle de Candidats à la Présidence d'Haïti

Questions : Maintenant que vous avez posé votre candidature à la présidence d’Haïti, qu’est qui vous fait penser que vous pouvez résoudre les problèmes du pays : Quelles sont vos qualifications, votre formation, votre expérience dans la gestion ou l’administration d’une compagnie ou d’un organisme ?

Questions : Qui êtes-vous ? Quelle est votre origine ? Etes-vous de Thomazeau ou de l’Anse d’Hainault, cette petite ville de la Grand-Anse ? Etes-vous catholique, protestant ou vaudouisant ? Accepteriez-vous par hasard le principe que voler l’Etat c’est voler ou cet autre proverbe qui dit « qui vole un œuf volera un bœuf » ?

Si vous êtes catholique, quelle est votre opinion sur le célibat ou le mariage quant à la prêtrise ? Si vous êtes protestant, croyez-vous que la femme a le droit d’avorter. Eh ! ne me dites pas que c’est un problème qui existe ailleurs, parce qu’Haiti veut être part du phénomène de la globalisation dont on parle tant ces jours-ci , et la majorité des haitiens au dire des statistiques sont catholiques et protestants? Puisqu’on y est, définissez pour nous la globalisation. Est-elle simple, complexe ou compliquée par des problèmes internes, spécifiques au pays….

Ne vous attendez pas à ce que je vous donne ou que vous preniez des « poul » pour répondre aux questions !

Questions : Croyez-vous, comme certains, que le vaudou a joué un rôle primordial dans notre lutte pour l’indépendance ? … Vous ne voyez pas ou je veux en venir ? Ah ha ! monsieur le candidat, décidément vous ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez ! En parlant de ‘nez’, avez-vous le nez ou bien aquilin ou bien plat, et de gosses narines. Entre parenthèses, le mot 'aquilin" dérive de quoi ?… Je suis fou, dites-vous, avec mes stupides questions ?

Cette question au sujet du nez peut être important pour certains dans notre société, monsieur le candidat, comme quoi tout moun pas moun ; ceux qui ont la peau 'lanvè' comme on dit en Haïti peuvent croire que…passons. C’est de la sociologie, mon vieux, cette science qui a pour objet entre autres la description systématique des comportements sociaux… Vous n’y croyez pas ???

Vous n’êtes pas fort en français, parlons du créole, dites-vous ? Eh bien ! Quelle place le créole doit-il occuper dans notre société ? Citez en quatre secondes quatre pays du monde oú l’on parle aussi le créole… Mais, cette langue-là, le créole, est-ce une bonne chose pour notre société ou bien une vilaine chose ?… Vous parlez le créole, mais vous n’y pensez pas autrement, c'est bien ça votre réponse??

….

Bon, kite priyè, ann pran kantik !

Questions : Comment comptez-vous augmenter la production locale à travers le pays ? Lorsque je dis « vous », cela ne signifie pas vous tout seul, vous en conviendrez ? Afin que deux mois après les élections, les masses ne se soulèvent pas et ne recommencent à crier leur faim et demander de la nourriture ? Quels sont, dans ce domaine, vos projets à court, moyen et long terme ?

Oui, oui, nous tous savons depuis bien longtemps que notre pays est essentiellement agricole (on le répète à qui veut l’entendre). Mais ki jan ou pral fè Ayiti vinn yon peyi ki merite non sa a ? ki jan ou pral fè pou mounn vinn kiltivatè ? Paske lan peyi sa, gen anpil moun ki konpran ke travay latè se pou abitan-peyizan ak mounn ki pat pase lekol ?

Est-ce que vous allez planter à travers le pays du maïs moulu, comme avait dit l’autre [candidat] ?

Questions : Dites-donc, monsieur ou madame le (la) candidat (e) ! Quand aviez-vous subi un examen médical complet ?…. Quoi ? Vous n'avez pas peur de mourir :si ou mouri ou mouri ? Même si c’est trois mois après les élections, des élections qui vont coûter si cher au pays, sans parler de l'instabilité que cette mort pourrait causer ? Cette déclaration dérive-t-elle de cette notion de fatalité qui imprègne un bon nombre de nos compatriotes ? Quel âge avez-vous ? Avez-vous entendu parler de la colonoscopie, de l’antigène spécifique de la prostate, de la mammographie ? Non ? Etes-vous prêt à mettre sous les yeux du public les résultats de votre examen médical?

Seriez-vous de ceux qui croient que «mickrob ki pou touye ayitien an fòk li pi gwo pase yon bourik ? » Dois-je croire qu’à cause de ce fatalisme utilisé à dessein par vous les politiciens, vous n’allez rien faire pour améliorer les conditions de santé des haïtiens qui ont déjà une courte espérance de vie ?

Autre sujet. Croyez-vous en la Constitution ? Gade m lan Je ! Pensez-vous comme les autres que : Konstitisyon se papie, bayonèt se fè ?

Questions : Comment allez-vous vous y prendre en vue de faire entrer des devises au pays, puisqu’il n’y a pratiquement rien ‘d’exportable’. ? Quel sera votre comportement envers la Diaspora Haïtienne ? Continuera-t-elle à être utilisée uniquement comme une vache à lait ? Quelle sera votre politique étrangère envers : la Dominicanie qui massacre nos compatriotes dans les bateys; les Etats-Unis, la France, le Canada qui disent être nos amis, qui pourtant ne se foutent pas mal que vous soyez comte ou misérable ?

Comme président, pratiquerez-vous la politique de la sébile, la politique de la tête haute, la politique du roule m de bò ou bien celle des pays dits non alignés ? Vous ne savez pas ce que c’est, ‘les pays non alignés ‘ ?

Je m’arrête ici pour que vous souffliez un peu, monsieur le candidat ou madame la candidate, car nous n’avons point parlé de tous ces secteurs socio-politiques et économiques qui vont vous emmerder jusqu'à la fin de votre mandat, de ces ‘troisième colonne’ ou cinquième colonne utilisées par certaines puissances étrangères quand bon leur semble pour vous donner un coup d’Etat.

Et je n’ai même pas soulevé avec vous les problèmes de la corruption, du népotisme, de la drogue, de la gabegie administrative, de la disparition des valeurs civiques, de la jeunesse, de l’éducation, de la violation des droits humains, de l’intolérance politique, des abus de pouvoir, lesquels foisonnent dans le pays et auxquels vous devriez faire face.

Bien des choses à savoir avant d’être président, hein ! A quand donc les réponses à toutes ces questions et à tant d’autres que nos compatriotes doivent vous demander avant de penser à vous installer sur la chaise bourrée ?

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Humour: Déjà: Les Déboires d'un candidat à la Présidence: voir la caricature humoristique d'en haut ou d'en bas (si l'une ou l'autre ne s'ouvre pas)

Dernière Heure (Breaking News): Haitian-born U.S. businessman [Dumarsais Siméus] can run for president of Haiti, Haitian Supreme Court rules

Thursday, September 22, 2005

Cinquantre-Quatre Candidats à la Présidence d’Haïti

 

Non, je ne plaisante point…. Ce nombre est réel…  Une autre version des « Comédiens » ?  Peut-être! 

 

En effet, à la fermeture des inscriptions pour les élections présidentielles haïtiennes devant avoir lieu en novembre prochain, 54 candidats se sont inscrits dans le cadre de leurs aspirations pour le fauteuil bourré présidentiel.  Ils n’on pas sûrement lu mon article intitulé (publié ici dans ce blog) :  'On n’est pas besoin d’être président pour faire du bien pour Haïti'.  Sinon, le nombre serait un  peu plus restreint. 

 

Tu plaisantes encore, Yap, ou tu rêves encore… Pourquoi ces gens-là t’écouteraient , me demande mon petit doigt?

 

C’est vrai! Ces candidats sont des types qui se croient des plus « forts », (je veux dire save) des plus « madre », des plus aptes à sauver la mère patrie.  Pourquoi ils écouteraient  un autre type qui divague, doivent-ils se dire, sur l’Internet à propos d’un pays qu’ils ne cherchent qu’à ‘sauver’ ???

 

En attendant, en tant qu’observateur, je leur demanderais nombre de questions qui les feraient « voler », comme dirait l’autre; des questions auxquelles ils devraient répondre: ce qui nous permettrait alors de juger de la capacité de ces gens à gouverner.  Remarquez que tous mes verbes sont au conditionnel, car je sais que, discutant des affaires haïtiennes, la « fluidité » est de mise.  Ayiti ce tè glise…

 

Dans une prochaine intervention dans ce blog, je ferai de mon mieux pour en arriver à la liste des questions que tout électeur devrait poser à ces gens qui aspirent à devenir « Président(s)de la République d’Haïti ».

Vous aussi, lecteurs de ce journal,   envoyez aussi vos questions à ces messieurs (et dames, s'il y en a parmi eux) qui disent vouloir conduire notre Ayiti Chérie sur le chemin du progrès.

  

 

Monday, September 5, 2005

Pillage??? Quand les médias américains jugent selon la couleur de la peau!

During the Coverage of Katrina events

For the black boy in the picture, the caption called it "looting" (pillage).   For the white woman in the picture, the caption said she "found the food".  

The same picture: both in the water swimming with some food for their stomach, so they don't die of hunger like it happened to others during the aftermath of Hurricane Katrina!!!!  

 No more comments.  A picture is worth thousand of words.

Sunday, September 4, 2005

La Nouvelle Orléans et Nous les Haïtiens

Ces derniers jours, des articles traitant les effets dévastateurs de l’ouragan qui s ‘est abattu sur la  région sud des Etats-Unis, en particulier la Nouvelle Orléans,  n’ont pas hésité à évoquer le nom d’Haïti pour essayer de faire comprendre aux lecteurs comment cette ville de cette hyperpuissance du monde – en l’occurrence les Etats-Unis – est vite passée à un stade ou l’on retrouve les relents de la misère haïtienne :

Utilisant une figure de pensée, l’antiphrase, pour exprimer ses idées et fustiger les officiels américains pour leur lenteur à porter secours aux victimes, l’auteur d’un article intitulé « L’Amérique 2005, après l’inondation » écrit :  Ce n’était pas Haïti, avec ses politiques sans recours et sa pauvreté sub-Dickensien… »

D’autres articles ont été très directs, mentionnant le nom de notre pays sans hésitation . Le journal mexicain Ovacionos, présentant la ville délabrée de la Nouvelle Orléans écrit en manchette :  « Comme Haïti. ».  Le Boston Globe, de son côté, nous dit pour décrire aux lecteurs la vision infernale existant après l’ouragan dans cette ville américaine : " Faites la comparaison, la Nouvelle Orléans  ressemble [maintenant] tout simplement à Haïti."

 

Le nom d’Haïti est donc utilisé  dans un contexte oú l’on veut exprimer la misère humaine avec tout ce qu’elle charrie : conditions infrahumaines, violence, désorganisation, manque de cohésion, manque d’éducation.  Que nous ayons été épargnés par l’ouragan Katrina,  ça  ne veut rien dire, paraît-il,  car Haïti est placée, grâce aux médias,  au beau milieu de ce « mess » qui, pourtant,  est la conséquence directe d’une administration américaine qui a abandonné sa mission de servir son peuple – surtout les secteurs défavorisés - au profit d’un militarisme aventuriste à travers le monde.

Pourtant nous les Haïtiens devrions être fiers de l’héritage culturel que nous avons légué à la Nouvelle Orléans, réputé pour son exotisme,  ses saveurs caribéennes tant au point de vue culinaire que musical ou artistique.

 

La Nouvelle Orléans est la seule ville des Etats-Unis oú nous les Haïtiens pouvons retrouver la cuisine créole,  proche de ce que nous consommons dans notre pays : sauce pwa, du riz colle ak pwa, bon legum gumbo, konsomme, pwason frit preske jan nou prepare l la kay nou, sans compter les flaveurs des épices tropicales dont nous sommes en général si friands.  Le café au lait y existait bien avant que  « Seattle steamed its first latté or Starbucks roasted its first bean.”

 

Personnellement j’ai eu l’occasion de déguster ces mets et ces breuvages considérés comme exotiques mais délicieux par le touriste non averti.

 

Nous les Haïtiens faisons partie intégrante de l’histoire de la  Nouvelle Orléans, tout comme les Français. Nombre d’Haïtiens ou Haïtienne émigrèrent vers la Louisiane et plus particulièrement à la Nouvelle Orléans  entre les années 1791 et 1804 ou dans les années qui suivirent l’indépendance d’Haïti.  Durant une guerre pour sauver la ville des Anglais, le pirate Jean Lafitte avec sa milice composée  d’anciens esclaves haïtiens livrèrent bataille le 8 janvier 1815 aux côtés des hommes du général Andrew Jackson  à Chalmette, à une courte distance du Vieux Carré ( maintenant French Quarter) contre 8000 soldats de carrière anglais, leur infligeant près de 2000 pertes alors que le nombre avait été de huit tués du côté des américains. 

 

Des arrière-petits-enfants de ces émigrés haïtiens vivaient toujours à la Nouvelle Orléans quand l’ouragan Katrina a frappé la ville la semaine dernière. Nombre d’entreeux sont maintenant parmi les victimes.

 

Je parie que cette histoire que je rapporte ici  n’a été contée que très rarement aux milliers de touristes ayant visité la ville avant le désastre.

 

Maintenant que cette ville a été détruite à cause de la négligence des officiels du gouvernement fédéral, on veut  la comparer avec Haïti ( ils savaient que les digues qui protègent la ville ne feraient pas le poids contre un ouragan de la classe Katrina ).

On parle déjà de reconstruire la ville.  Mais je sais que tout va être fait consciemment ou inconsciemment  pour effacer ce riche héritage légué par d’autres, y compris Haïtiens, depuis la fondation de la Nouvelle Orléans.

 

Ne serait-ce pas bien si l’on avait un gouvernement haïtien capable, durant la phase de reconstruction, d’user de son influence en vue de sauvegarder cet héritage légué par nos ancêtres à une ville américaine,  tout comme les Français se mettent déjà en quatre (ces derniers voulaient envoyer des troupes françaises) pour sauver ce qui reste du Vieux Carré ou French Quarter ?  Suis-je en train de rêver ? (Pincez-moi pour que je me réveille!)

 

En attendant je vous prierais d'envoyer votre donation à American Red Cross pour le sauvetage des victimes dont nombreux sont originellement d'Haïti  en cliquant sur American Red Cross çi-devant.  Sinon, certaines d'entre elles abandonneront à jamais la ville, emportant avec elles et leurs enfants tout ce qu'elles avaient "d'haitien" dans d'autres villes américaines qui ne ressemblent goutte à la Nouvelle Orléans bien-aimée.

 

Related Link About the Fear for the Future of Creole Culture in News Orleans

Other Related Link: Loosing New Orleans

Friday, August 19, 2005

Lectures and Découvertes Personnelles

Tout récemment, un ami m'a comme quoi poussé à faire la découverte d'une revue "éducative et culturelle" publiée dans la diaspora haïtienne par la Haitian American Cultural and Eductional Foundation (HACEF) siégeant apparemment à New-York.

En feuilletant deux numéros de cette revue de publication trimestrielle, j' ai découvert des articles qui ou bien vous 're-transportent' tant soit peu sur le territoire de notre Ayiti Chérie (Haïti Chérie) à cause de leur contenu local ou bien d'autres qui, de par leur portée éducative ou informative, vous font penser que certains de nos compatriotes sont des gens qui se préoccupent vraiment de l'éducation des autres.  Car comment imaginer que sur cette terre étrangère  où  la plupart de nous ap bourike preske 24 sou 24 ou byen 7 sou 7 il ya des gens de bien qui trouvent un peu de temps pour nous offrir cette revue qui brille autant par le fond que par la forme!

Cela dénote, je dirais, cet esprit de volontariat dont nous avons besoin ( évoqué déjà quelque part dans ce blog), cet esprit de désintéressement dont nous tous devons faire montre pour sauver ce pays.  On n'a pas pas besoin d'être président pour sauver Haïti, j'ose répéter à nouveau!

En tout cas, les auteurs/éditeurs de cette revue, dans le numéro de Spring 2005, nous ont montré sur la couverture une belle photo de Issa El Saieh avec son saxophone alors qu'à  l'intérieur nous trouvons un article écrit par Louis Carl Saint Jean à l'occasion de la mort du musicien.  Un article-clé susceptible de vous faire revivre la "Belle Epoque" de la musique haïtienne.

Vous qui êtes friands de l'art culinaire, vous pourriez --toujours dans le même numéro-- 'déguster' l'article de Max Manigat intitulé: "Aux Origines de la cuisine haïtienne", découvrir l'origine du kasab, savourer en pensée le kilembé, le sirik, le koliwou, etc, etc...

La revue vous chatouillera aussi les côtes avec ses blagues amusantes ou encore avec son sketch faisant évoluer deux personnages comiques mais cinglants, Merlestine et Koupesèk ( écrit par Eddy Garnier)....

Une liste notoire est responsable de  la publication: Dr. Ghislaine Auguste, Madeline Torchon, Dr. Jacques Vital-Herne,  Dr. Louis Joseph Auguste,  Danielle Auguste, et tant d'autres.

Chapo Ba, Mesdames, Messieurs de Reflets. Continuez ce beau travail dont bénéficiera  tout Haïtien (ou Haïtienne) vraiment épris de culture et surtout 'd'haïtianisme progressiste'.

Cette revue peut s'acheter via la HACEF, c/o Madeline Torchon, 91-40 Lamont Ave, Apt 4M, Elmhurst, NY 11373-2770

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Breaking News:  Father Gerard Jean-Juste, a Pro-Aristide Supporter, (see picture above) Declared "Prisoner of Conscience" by Amnesty International  Click Here for Details

Tuesday, August 16, 2005

Food for thoughts, not for only the so-called MRE (Morally Repugnant Elite) of Haiti

Violence intruding on elite in Haiti (Miami Herald, 8/16/2005)

Haitians of means have always occupied a tenuous position in their impoverished nation. Now a wave of violence has pushed many out.

BY JOE MOZINGO

jmozingo@herald.com <mailto:jmozingo@herald.com>

PORT-AU-PRINCE - In the quiet green hills above this lawless city, a couple hundred of Haiti's well-to-do gathered last month in the upscale Hotel Montana to attend a daylong seminar. The subject: How to keep one's sanity under the constant threat of violence.

In the past few months, a surge of kidnappings and killings has traumatized Haiti's upper classes. Women and children have reportedly been raped in front of relatives, men have been tortured and families have paid ransoms, sometimes only to retrieve their loved ones in the form of a mutilated corpse.

Some of those wealthy enough to afford it have fled the country, cooling their heels in Miami and Paris and hoping to return once the chaos runs its course. Those who have stayed live in a strange state of comfortable siege, holed up in hillside homes behind iron gates and shotgun-wielding guards, while making panicked runs to work, the grocery store and the rare social event.

These days, having money in the hemisphere's poorest nation does not always entail the easy lifestyle that once got Haiti's privileged few branded by foreign diplomats as MREs -- Morally Repugnant Elites. Now, theirs is a narrow, paranoid world, growing more so.

'My family calls me from Miami and says: `What are you, nuts? When are you getting out of that place?' '' said Jean Pierre Mangones, who runs a program that promotes Haitian crafts and owns a second home in Plantation. ``A lot of my friends have left. My wife will be leaving before November.''

No one knows how many have left, but the number of Haitians with the money to get a visa and fly out is relatively small. The average Haitian earns less than $1 a day, and there have been estimates that 1 percent of the country's 8.1 million people controls nearly half its wealth.

The current bout of violence began last year during the armed rebellion that ousted President Jean-Bertrand Aristide, who had vowed to help the poor and had vilified the well-off and the skewed distribution of wealth. Since then, the political warfare has evolved into waves of brutal crimes blamed on almost anyone from street criminals to political gangs to drug traffickers.

WANTS TO STAY

Mangones plans to stay. He says Haitians' long tradition of fleeing abroad when things get dangerous at home has created a devastating, long-term brain drain.

''We are a repugnant elite because we haven't taken any responsibilities, which is what the elite should do,'' Mangones said. ``Instead, we leave for a year and come back when somebody fixes it for us.''

And really, nothing is ever fixed.

Wealthy Haitians -- some truly rich, others middle class by American standards -- simply circumvent the country's problems with money. Electricity doesn't work? They buy generators. TV is spotty? They hook up a satellite. Roads are awful? They drive four-wheel-drives. Police force barely functions? They hire armed guards.

And even in relatively peaceful times, the opportunities for education, high culture and amusement are so limited that Haitians of any means tend to have one foot out the door. They send their children to summer camps in the States, or college in Canada. They buy homes in Florida and the Dominican Republic and take long vacations in Europe.

''If you want to open the horizons for your children, you have to,'' said Mangones, whose son attended Barry University in Miami Shores and whose daughter went to American International in Massachusetts.

But many leave for good, particularly middle-class professionals with no land or business holdings in Haiti.

FACTORY OWNER

Georges Barau Sassine, who owns a garment factory, lost numerous supervisors, his executive secretary, his head mechanic and his computer expert in recent months. Only the latter is expected to return -- his son, whom Sassine told to stay with relatives on the French Riviera until the situation calmed down.

Sassine said he has seen friends kidnapped and had employees who were hit by stray bullets while on the job. The owner of a nearby business was executed on the dirt road in front of the factory.

''People on the street told us we were next,'' he said.

STRESSFUL DRIVES

In July, when kidnappings hit a frightening high, Sassine woke up in a sweat every day before dawn, worrying about the morning commute.

''I would drive down with one hand on the wheel and one hand on my gun,'' he said at his office earlier this month. ``The second I arrived, I called my wife and told her I'm here.''

In the past few weeks, a slight lull in the crime -- what Sassine calls the ''eye of the hurricane'' -- has allowed him to put the gun back under his seat. Sassine accuses Aristide loyalists of waging the campaign of violence, sowing chaos to prevent the U.S.-backed interim government from gaining any effective authority. Aristide supporters deny he or his Lavalas Family party are behind it.

As president, Aristide attacked the elite as a light-skinned minority aligned with U.S. business interests and perpetuating a class system that has kept most Haitians in abject poverty.

Business and academic leaders reacted against Aristide in an opposition movement that gained supporters across all sectors, while a band of gang members and ex-soldiers forced him out.

Since then, life for rich and poor alike has just grown worse, and the specter of class war continues to loom over Haiti as it prepares for national elections, scheduled for November.

Business leaders say economic growth is the only way to lift most Haitians out of poverty. Sassine employs 700 workers now, sewing sweat pants for Hanes. If he leaves the country, his employees join the estimated two-thirds of Haitians who have no jobs.

But he says he has no plans to. ''We're stuck here,'' he said. ``I have no capital. The hits we have taken have dilapidated our reserves.''

After work, he unwinds when he can, but there is little to do. The roads are rife with carjackers and kidnappers. He no longer goes hunting for guinea fowl and doves in the Artibonite Valley. He does not relax on the Ctes des Arcadins, where some own beach homes.

ANXIETY ABOUNDS

Ginette Maguet, a psychologist in the capital who helped organize the Montana Hotel seminar on keeping one's sanity, said the violence is causing symptoms of post-traumatic stress disorder -- trembling hands, insomnia, anxiety attacks.

To help them cope, Maguet tutored the participants in yoga and breathing techniques, and urged them to go easy on the sedatives. She told them to be aware of their surroundings without becoming hyper-focused on the possibility of violence.

''We have to be vigilant about being safe, but we don't have to think of it all the time,'' Maguet said. ``Some people just listen to the radio all day and it just increases the fear.''

Bernie Leon, 46, joined dozens of others at the Petionville Club on a recent night to drink and get away from that kind of paranoia. A cheerful bear of a man who runs one of the capital's port terminals, he mingled amid the flow of alcohol, beat of music and tropical heat.

It was a momentary break from a different reality. Earlier in summer, his wife moved to Miami due to the violence. While the relief of not having to worry about her was like ''taking a piano off my back,'' the distance has put an obvious strain on his relationship. ''She said if I don't move out in a year, we're getting a divorce,'' he quipped.

He hopes circumstances change and allow him to stay. ``I'm devoted to this country. I don't need to be here. I could easily get on a plane and drink piña coladas with you in South Beach tonight, but I don't.''

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"Se prendre en charge ou disparaître".   Is the disappearance already here? The highlights above are from me!

Saturday, August 6, 2005

An article by Becky Branford (BBC News) on Haiti

Divisions derail Haiti one year on

By Becky Branford
BBC News
A rebel in Cap-Haitien, days before Aristide was overthrown in February 2004 The gangs which ousted Aristide are now a law unto themselves. A year after President Jean-Bertrand Aristide was ousted, the small Caribbean nation of Haiti is in gridlock.

The armed gangs, former soldiers and political groups which briefly converged to see Mr Aristide thrown out of the country on 29 February 2004 claimed to have an agenda for change.

They promised an end to the disputed elections, violent political repression and economic stagnation under Mr Aristide.

But a year later, observers on all sides agree, there has been little improvement.

In fact, "the situation - politically, economically and in terms of security - has deteriorated dramatically," says Colin Granderson, the head of the UN-led civilian mission in Haiti from 1993 to 2000, who is now on the secretariat of Caricom, the organisation of Caribbean states.

Security is at the heart of the problem. Despite a UN peacekeeping force of over 7,000 soldiers and civilian police, the interim government has struggled to assert control.

 POVERTY IN NUMBERS A Haitian woman walks past a pile of burning garbage used by gangs to block the roads in the shantytown of Belair,  Port-au-Prince Life expectancy: 53; 76% of Haitians live on less than $2 a day. Half the population lives below the minimum level of dietary energy consumption ; 5% of population has HIV or Aids.  Real GDP per capita declined 50% between 1980 and 2004 Source: International Monetary Fund

Remnants of the military which Mr Aristide disbanded in 1995 roam the countryside and have become the de facto authority in many towns outside the capital Port-au-Prince.

Meanwhile, pro-Aristide gangs run many urban slums.

Added to the mix are the criminal gangs which thrive on Haiti's role as a staging post for cocaine shipments from South America to the US.

"If you go downtown, to the slums, you are exposed to great danger," the head of the Haitian Journalists' Association Guyler Delva told the BBC News website.

"You could be hit by a bullet at any time."

The security problems have deterred international donors who months ago pledged more than $1.3bn in aid to Haiti from disbursing more than a tiny fraction of the money promised.

Without the funds, observers say, there is no way to finance the social programmes needed to kick-start the economy.

Haiti is the poorest country in the western hemisphere, with formal unemployment reported at around 70% and three-quarters of Haitians surviving on less than $2 a day.

Aristide's ghost

Meanwhile, the legitimacy of the interim government - already in question because of Mr Aristide's unceremonious removal - continues to slide.

The interim government was supposed to act as a non-partisan caretaker which would shepherd the country toward fresh elections.

In reality, it has done nothing to overcome the deep divisions of the country, observers say. Mr Aristide may be far away, but his polarising presence remains as strong as ever.

A supporter of former President Aristide protests in the Salino slum of the Haitian capital Aristide's supporters feel victimised and marginalised"Everyone in the country either loves Aristide or loathes him," Charles Arthur, director of the UK-based Haiti Support Group, told BBC News.

"The country can't move on - the ones who hate Aristide so much seem to have this psychological need to have this hate figure and they can't really let go."

While leaders of Mr Aristide's Lavalas Family party languish in jail without charge, gangs opposed to Mr Aristide "kill, burn houses and commit awful crimes" with apparent impunity, said Mr Devla.

This exacting of retribution on the Lavalas party, which still has a considerable following, has ruled out any process of national reconciliation, he says.

Poll challenge

It is national reconciliation that is desperately needed ahead of elections planned for October and November, many onlookers agree.

"Haitians voted in elections in 1995, 1997, and 2000," Mr Granderson said, "but each election has only aggravated the political situation."

One of the main reasons for that, he says, is that the elections were not seen as transparent and credible.

It is crucial now that a national dialogue begins to establish clear shared goals for national development and to lay common ground rules for the election before campaigning begins, he adds.

If Lavalas party supporters continue to feel excluded from the process, they are likely to stay away from the polls.

"A government selected by a 10% to 20% turnout with some groups excluded would constitute the failure of the transition," the International Crisis Group cautioned in a February report.

But Mr Arthur warns that elections may not solve all Haiti's problems.

"Much more is required from the political process than just having an election, which it seems is all the international community is concerned about," he says.

"The point of an election is to find a party with a programme which can get the country out of this state."

The Lavalas party may have been discredited by its years in power, he says, but there is little evidence that the alternatives - the traditional political parties and the Group of 184, a new coalition of business and civil society groups - can offer such a programme.

"The root cause of Haiti's problems, put simply, is most of the population have nothing, and no potential to improve. Until politicians and the international community want to confront this problem, Haiti's problems will repeat over and over again."

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Un autre article qui met en exergue nos luttes intestines.  Yap991

Wednesday, August 3, 2005

'Ti Bouki, Ti Malis', a story by Manes Pierre (recueilli au hasard d'une promenade sur l'Internet)

Once upon a time, "Ti Bouki" and "Ti Malis" were heading to school. But "Ti Bouki" has never heard or been to a school before although he was already 12 years old. But, he has a brand new book bag filled with books and other school supplies. "Ti Malis," however has known the regiment and the routine of middle school expectations. Therefore, he had no problem adjusting to the academic regiment or academic expectations of middle school. He only had a binder, a pen and a pencil. Below is the academic interaction between "Ti Bouki" and "Ti Malis" on their first day of school:

"Good morning, Ti Bouki," said Ti Malis jokingly.

"Good morning, Ti Malis," replied Ti Bouki innocently.

"You understand your French homework?" asked Ti Malis.

"Non!" responded Ti Bouki with his shivery eyes.

"Give me your French book and I will show you how to do your homework!" exclaimed Malis.

"Oui!" replied Bouki innocently.

"Bien!" responded the skilled Malis.

"How about your geography homework, do you understand it?" asked Malis with a smirky smile.

"Non!" responded Bouki with his shivery eyes.

"Give me your geography book and I will show you how to do your geography homework!" exclaimed Malis.

"Oui!" replied Bouki not knowing what he is getting himself into.

"Bien!" replied the skilled and soft-spoken Malis.

"How about you science homework, do you understand it?" asked Malis with the same smirky smile.

"Non, not a all, nothing at all!" responded Malis in frustration and fear.

"Give me your science book and I will show you how to do your science homework!" demanded Malis.

"Oui!" softly but reluctantly replied Bouki realizing that his book back is getting less fat and a lot lighter.

"Tres bien!" replied Malis with a sign of excitement knowing that he is about to outsmart Bouki and takes all of his school supplies from him....

At the end of their interaction, Malis was able to take Bouki's books and his bookbag leaving him with nothing at all to go home with. However, Malis had all the books and school supplies necessary to complete all of his homework assignments. The fact that there is a deep rooted social class system in Haiti, Malis knows that he will not be allowed to be in Bouki's company but Bouki was totally unaware that he was being taken advantage of until he got home and faced some severe punishment for being slow, dumb, fat, and unintelligent. That sort of mindset plagues the Haitian society to a large extent because everyone thinks of himself or herself as being "Malis." Therefore, everyone is trying to outsmart the other in every segment of business dealings. Thus, makes effective power-sharing, equal access to public education, economic opportunities, infrastructures and integrity difficult commodities. Until a more positive mindset is surfaced in Haiti and a shift in the education of young children with regards to putting an emphasis on the art of Malis outsmarting Bouki, the multi-track conflicts in Haiti will escalate even more in every segment of the Haitian society.


Manes Pierre 

August 2004
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My comment about this story: Cela va sans dire!!!! Chacun se croit le plus malin et le plus "save".  De ma vie, je n'ai jamais entendu un/une compatriote avouer qu'il /elle peut ne pas tout savoir. C'est pourquoi sur la terre étrangère, certains pensent parfois pouvoir "outsmart" le système bien établi des blancs.  Que leur arrive-t-il alors? Ils se font jeter en prison pour des magouilles faites à l'haïtienne. Ou mèt demanti m si'm manti!  Mwen pas fache pou sa. 

For more details about the author (Manes Pierre, pictured above), visit:

http://www.authorsden.com/visit/viewwork.asp?AuthorID=22622&id=12430

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DERNIERE HEURE (QUI N'A RIEN A VOIR avec la blague d'en haut) Michaëlle Jean, brillante journalisted'origine haitienne, sera la prochaine gouverneure générale du Canada. C'est un poste honorifique.  Elle sera la representante de la reine d'Angleterrre au Canada. Le bureau du premier ministre Paul Martin en fera l'annonce officielle sous peu.

Compliments et Succès Continus à cette compatriote (Photo # 2 et 3 d'en haut) !!! 

Un autre gain pour le Canada, une autre perte pour Haiti, "grâce" à la dictature des Duvalier ayant forcé ses parents à prendre l'exil.  Une conséquence de nos inconséquences! C'est ainsi que je vois cette nomination.

 

Yap911

Un homme de science rejette la véracité des "Pénis Trafiqués" en Haiti

 

Ces derniers temps il ya une rumeur qui circule en Haiti, à savoir que des jeunes –  qui seraient affiliés au régime déchu – se feraient insérer sous la peau de leur pénis des objets en  plastic et autres objets hétéroclites en vue d' augmenter leur performance sexuelle au moment des viols et d’autres méfaits qu'ils commettent dans les rues de Port-au-Prince.

 

Ne voulant pas croire à cette histoire sordide, abominable et bizarre,  qui fait passer notre  pays pour un lieu où des choses des  plus irréeelles (invraisemblables) se produisent, j’en ai parlé à un médecin ami qui, avec un visage déconcertant et un peu moqueur, m’a fait comprendre, après examen de l’une des photos circulées par des « gens éclairés »  à travers l’Internet, que c'est une histoire à dormir debout.

 

A  regarder les photos de près, cet homme de science m’a dit qu’il ne voit sur ces photos que des lésions cutanées qui ressemblent à des kystes, tous de dimension égale.  Pas de multiples incisions comme on veut nous faire comprendre !  De plus, l’argument le plus fort qu’il m’a offert est le suivant : la peau du pénis étant très fine en épaisseur, un corps étranger inséré sous cette peau, serait rejeté par l’organisme après formation locale d’abcès et d’ulcèrations , comme cela se produit assez souvent après qu’une écharde de bois ( très petite) eut fait son entrée sous la peau du doigt.  Imaginez donc des objets plus gros, pointus, rugueux sous cette peau fine du pénis, ce serait un désastre monstre pour cet individu, a conclu ce médecin ami.

 

Voilà! il se peut donc que cette rumeur sordide soit l’oeuvre d’un secteur essayant à tout prix de faire passer un autre secteur pour des gens des plus sauvages et des plus monstrueux qui existent en Haiti.  Et c'est bien  le pays en fin de compte qui souffrira de cette propagande mensongère, acerbe, vicieuse, nullement basée sur la science, comme on l’avait fait dans le passé pour le SIDA. 

 

Encore une fois, cela démontre comment cette société est divisée et ne se rend même pas compte que vouloir  tellement détruire « les autres », elle finira par se détruire elle-même,  et Haiti avec.

 

Pour conclure, je voudrais rapeller  à tous "qu'il y a plusieurs chemins pour aller de l'avant, mais un seul pour rester sur place."  A nous de choisir!!!

Monday, August 1, 2005

Un Signe Avant-Coureur?

Ouvrant au hasard le roman de Jacques Roumain, "Gouverneurs de la Rosée", ce paragraphe m'est tombé sous les yeux:

- Tous les habitants sont pareils, dit Manuel, tous forment une seule famille.  C'est pour ça qu'ils s'appellent entre eux: frère, compère, cousin, beau-père.  L' un a  besoin de l'autre. L'un périt sans le secours de l'autre. C'est la vérité du coumbite.  Cette source que j'ai trouvée demande le concours de tous les habitants de Fond-Rouge.  Ne dites pas non.  C'est la vie qui commande et quand la vie commande, faut répondre: présent...

Si bien dit!!! Fonds-Rouge est maintenant Haiti qui a besoin de tous ses fils et filles pour le coumbite national...

Et je jure c'est ce qui m'est arrivé quand j'ai ouvert le livre au hasard.  N'est pas un signe avant-coureur lancé de la tombe par Jacques Roumain? Je ne prétends pas être son médium, mais mon sixième sens me dit que Jacques aimerait bien voir maintenant un coumbite sur sa terre natale et non cet entre-déchirement entretenu par les uns et les autres, y compris certains médias soit-disant objectifs, et ce,  pour l'avancement de leur agenda personnel, mesquin et égoiste.

Ne dites pas Non (au Coumbite) nous dit Jacques... "C'est la vie qui commande et quand la vie commande" et vous dites Non, c'est la mort qui arrive, la mort d'un pays, d'une nation, sa disparition "total kapital"...

Et au dos du livre, on peut lire: les récents évènements d'Haïti donnent à ce livre la plus brulante actualité. Et dire que ces lignes ont été rédigées il y a des années!