Sunday, December 10, 2006

Preval admet un retour possible de son cancer de la prostate

Dans un passé plus ou moins lointain, l’on avait même fait courir la fausse nouvelle qu’il était mort.  Puis il est apparu à la télévision sans que son cabinet privé ait dit quoi que ce soit a propos de la rumeur.

Mais elle a persisté  pour un temps, comme quoi le président ne ferait pas long feu au sens propre ou au sen figuré.  Toujours pas de communications rétablissant les faits pour les gouvernés.

Finalement ce 10 décembre, à son retour de la Havane,  Président Préval a admis que son cancer de la prostate est peut-être  en voie de réapparition.

Dans un article que j’avais écrit en septembre 2005, j’avais fait ressortir la nécessité pour tous les candidats d’informer le public de leur état de santé.  Personne apparemment n’a pris note.

Car, un pays instable comme Haïti ne peut pas se payer le luxe d’élire des personnalités qui puissent  se retrouver incapables de gérer par la suite pour cause de maladie.  L’état de santé du président peut être en fin de compte satisfaisant, vu qu’une virtuelle réapparition de cancer n’est pas en soi une sentence mort.  Mais le public  et le reste du corps gouvernemental doivent être informés  de manière complète  et concrète sur  cet état de santé. 

Ce, pour éviter toute forme de déstabilisation, car, comme je l’ai dit plus haut Haïti ne peut pas se payer à  l’heure actuelle le luxe de tomber une fois encore dans une situation qui peut à tout moment déboucher sur l’anarchie.

 

Wednesday, November 1, 2006

Le Crime de Napoléon de Claude Ribbe

Pour ceux qui n'ont jamais entendu parler de l'autre "holocauste" qui s' était produit en Haiti du temps de Napoléon, il serait bon de lire l'ouvrage de Claude Ribbe , un historien francais: Le Crime de Napoleon.

Voici un éditorial qui a été écrit par Dr Antoine Fritz Pierre suite aux vives réactions de colère provoquées par le livre du côté de la grande presse française.

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Extrait de Haïti-Tribune n° 29

Le Crime de Napoléon de Claude Ribbe
Par le Dr Antoine Fritz Pierre

Voici un ouvrage qui suscite une controverse vive et passionnée qui va au-delà même du livre. C'est dire si l'auteur a atteint son but. Son essai a fait mouche et chassé les loups du bois. La meute des contestataires offensés a été alertée ; ils sortent de leur silence, la lippe pleine d'écume et les yeux rouges de rage. Ils fulminent, laissent le contenu du livre de côté puisqu'il s'agit d'un pamphlet, « une charge polémique dirigée contre les historiographes officiels, accusés de minimiser le passé esclavagiste de la France ».

Voilà déjà le procédé qui va se généraliser chaque fois que le livre sera sur la sellette. On dit pamphlet, soit, mais dirigé contre le passé esclavagiste de Napoléon ; mais subrepticement la substitution de la France à Napoléon est vite et malencontreusement faite. Voilà ce qui est déplorable dans cette joute intellectuelle où s'emballent les passions.

Et ce n'est pas fini. Tout ce que dit Ribbe à propos des exactions, des massacres, des déportations de l'armée du général Leclerc remplacé à sa mort à Saint-Domingue par le féroce Rochambeau n'est pas contestable puisque l'auteur fait appel à de nombreux documents venant de différentes sources qui les attestent.Les faits ne sont pas, tout de même, des inventions de Ribbe.

La ruse des contestataires consiste à ne pas les nier mais à en dénoncer les partis pris anachroniques, les interprétations pro domo et les amalgames dont « l'auteur abuse à tort et à travers ». Les détracteurs sont agacés et poussent leur ire jusqu'à l'invective, à l'arrogance et au mépris.

Qualifier Ribbe de « quidam, sans autre autorité intellectuelle ou morale que celle qu'on vient de lui conférer par aberration en le nommant par décret au journal officiel du 10 novembre à la Commission nationale consultative des droits de l'homme », tout cela pour un petit ouvrage de 216 pages, c'est dire si la charge a frappé juste et fait mal.

Car je ne peux imaginer un instant que M. l'académicien qui a formulé ce jugement dans Le Monde du 13 décembre ignore qui est Ribbe. Mais que voulez-vous ? Il se situe dans une continuité clanique dont Ribbe a le toupet de dévoiler les silences convenus. Voici une appréciation, citée par Ribbe, du général Dumas par le général Paul Thiébault qui fut son subalterne dans l'armée d'Italie : « Le brave général Dumas a été nommé général en 1793, c'est-à-dire au milieu du gâchis et des aberrations d'une terrible époque ».

Aberrations pour contester la légitimité du grade du général Dumas hier, aberration pour contester aujourd'hui l'autorité intellectuelle ou morale de Ribbe ou de bien d'autres, n'est-ce pas? Nihil novi sub sole (rien de nouveau sous le soleil) M. l'académicien. Nous avons suivi l'autre dimanche soir le face-à-face Ribbe/Jamet dans l'émission de Fogiel, la première en date où la meute s'est mise en position de riposte. La tactique à appliquer en réponse à Ribbe fut utilisée pour la première fois.

Non contestation des faits dénoncés par l'auteur mais l'empêcher de présenter ses arguments ou de répondre aux fausses interprétations qu'à leur tour les contestataires peuvent se permettre. Tous les arguments sont valables, même les plus dangereuses, pour les causes défendues sur le plateau de la télévision.

Justifier les exactions de l'armée expéditionnaire de Napoléon à Saint-Domingue en répondant ex abrupto que Napoléon était en guerre, relève d'une imprudence impardonnable pour l'utilisation qui peut être faite pour interpréter des événements monstrueux plus proches de nous.

Plus pitoyable encore, il fallait être à court d'argument pour oser prétendre que les autorités haïtiennes qui avaientaccordé des passeports aux Juifs durant la seconde guerre mondiale l'avaient fait par compensation eu égard aux massacres des Français perpétrés par Dessalines en 1805. Quel rapport ? Que je sache, ces Français-là n'étaient pas des Juifs ; et puis pourquoi ne pas aussi utiliser l'argument qui consiste à dire que Dessalines était en guerre contre la France qui n'excluait nullement, à l'époque, de reconquérir Haïti par tous les moyens.

D'ailleurs si Dessalines est parvenu à une telle extrémité c'est parce que les Français qu'il avait accepté de garder dans le nouvel État narguaient constamment les nouvelles autorités en les menaçant de toutes sortes de représailles au moment de la reconquête. Représailles dont, du reste, le général français Ferrand resté dans la partie Est de l'Île multipliait à longueur de temps des exemples tout le long de la frontière. Il ne serait pas de bon ton de reprendre ici les statistiques pleines d'humour de Catineau-Laroche, un colon de Saint-Domingue qui se demandait combien furent donc les colons massacrés par Dessalines.

Bref, il y a dans ce genre de réponses entendues l'autre soir, une désinvolture sinon une insolence qui rejette toute idée de générosité sinon d'humanité. L'acte haïtien était tellement généreux, spontané, pourquoi l'affubler de tant de mépris ? Heureusement que les descendants des bénéficiaires ne se sont pas trompés et nous donnent encore acte aujourd'hui.

L'ouvrage de Ribbe, en tout cas, témoigne de cette prise en main de notre propre histoire. Que cela plaise ou ne plaise pas. Il renferme au-delà d'un argumentaire pamphlétaire, donc exagéré, une grande richesse de révélations, faits, événements ou statistiques historiques épars ou dispersés dans des archives qui ne sont pas à la portée de tous. Il faudra reprendre certains textes ou certaines références pour sortir des noms et des statistiques plus précises à propos des soldats de la Guadeloupe ou de Saint-Domingue particulier les noms de certains officiers de l'état-major de Toussaint Louverture déportés en Guyane ou en Corse, etc.

Aujourd'hui, on nous dit que l'historien doit seulement révéler les faits et les exposer dans toute leur nudité sans chercher à les interpréter ou les juger. C'est nouveau et valable seulement pour des gens comme Ribbe, car qu’est-ce qu’on a fait jusqu’à maintenant de notre histoire sinon que l’interpréter jusqu’à l’exclure ou l’occulter de tout enseignement. N’est-ce pas déjà une façon élégante de l’interpréter ou de la juger ? A votre aise, Messieurs les censeurs, mais ne comptez pas sur nous. <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

 

 

Monday, October 30, 2006

Re: Latortue's Legacy

HC:Haitian Politics - Re: Latortue's legacy - Article published in the Jamaican Gleaner

Thanks Harry :

For this enlightening article, which gave an analysis of the conditions on the grounds after the departure of Aristide and his replacement by the Latortue interim administration. The goal of that interim administration was to bring peace, reconciliation and a beginning of democracy, as conceptualized by the international community.
That Haitian situation after the forced departure of Aristide and the selection of Latortue reminds me of the Iraq war at the very beginning when the neocons kept telling the American people that the American soldiers would be greeted there with flowers and candies.  But I knew that "destabilization" was going to be bad.
But what those "planners" seem to forget always is when a political community or a political majority is evolving in the midst of governemental inefficiency, ineffectiveness plus illegitimacy, you have right there a formula for disaster. The Minustah was or is still perceived as an occupying force, and an important sector of the people called the Lavalassiens felt or still feels that Aristide, despite all he may have done wrong in Haiti, did not get a fair deal especially from the opposition and the international community. 
Now they may have tried to rectify this by encouraging Preval (supposedly a clone of Aristide) to run and get to the presidency so the legitimacy factor could be reestablished.
But if Preval does not deliver (the effectiveness factor for a stable situation), we will be back soon to those same streets demonstrations and revolts that chased Aristide away.

I'll refer the so-called "political strategists" on Haiti to the book "The Political Man" (The Social Bases of Politics) by Seymour Martin Lipset, winner of the 1962 MacIver Award, so they can grasp some of the facts that I mentioned here.

Carl G


--- In HaitiConnexion@yahoogroups.com, fouche harry <HJF1954@...> wrote:
>
> Members
>
> For your review and information, an article published
> in the Jamaican newspapaper The Jamaican Gleaner.
>
> Good reception
>
>
> Harry Fouche
>
> ---------------------------------
> Haiti: Latortue's legacy
>
> published: Sunday | October 22, 2006
> http://www.jamaica-gleaner.com/gleaner/20061022/focus/focus7.html
>
>
> Myrtha Désulmé, Contributor
>
> Last month, an alarming new report on human rights
> abuses in Haiti under the interim Government, by two
> social work scholars, Athena Kolbe and Dr. Royce
> Hutson of Wayne State University, was published in the
> British medical journal The Lancet. The report studied
> eight types of human rights violations: property
> crimes, arrests and prolonged illegal detentions,
> physical assaults, sexual assaults, murders including
> extrajudicial killings and politically motivated
> executions, death threats, and threats of sexual or
> physical violence.
>
> Households numbering 1,260 were interviewed during the
> survey period, accounting for 5,720 residents. To
> estimate the total number of victims in the region,
> the researchers applied crude rates to the estimated
> population of the greater Port-au-Prince area in 2003
> (2,121,000). From 219 murders and 1,698 sexual
> assaults, which were reported to them during the
> survey, they extrapolated that 8,000 people had been
> murdered and 35,000 women and girls had been raped in
> Port-au-Prince alone, during the 22-month period. The
> numbers seem shockingly high, and somewhat
> exaggerated, but the researchers nevertheless maintain
> that the extrapolation formula applied to this random
> sampling method is standard.
>
> These human rights abuses were allegedly perpetrated
> by the police, members of the disbanded Haitian army,
> organised anti-Lavalas paramilitary groups, partisans
> of Lavalas, criminals, unidentified masked armed men,
> foreign soldiers, and others (including neighbours,
> friends, and family members).
>
> Disastrous embargoes
>
> Under the pretext of encouraging the development of
> democracy in Haiti, the U.S. has imposed several
> disastrous embargoes, which have crippled its fragile
> economy and traumatised its people. Unemployment has
> soared. Urban violence has spiralled.
>
> Economic stagnation fosters the struggle for scarce
> benefits, which can be exploited by demagogues, the
> politically ambitious, and vested interests, foreign
> and local, intent on monopolising the means of
> production, the sources of wealth, and of economic and
> political power.
>
> Extreme poverty breeds illiteracy and miserable
> governance, which in turn intensifies hunger and
> instability. Expectations from rationalist theories of
> crime, civil war and social unrest, are that violence
> will rise as income per capita, education, and
> economic growth decline. This is due either to the
> declining opportunity cost of violence, (the less
> people have to lose, the more likely they are to
> create mayhem), or to the decline in state capacity,
> which are two competing causal mechanisms. If the
> state is weak and cannot effectively police its
> territory, a greater supply of agitators will become
> available to the rabble rousers. Education reduces the
> available supply of potential rebels. Unemployment
> increases it.
>
> Violent conflict will occur when it is expected to be
> more profitable than peace, and there is a difficulty
> in structuring a credible agreement, which avoids war
> or other forms of conflict. Theories of relative
> deprivation expect violence to rise as a result of
> higher inequality. Persistent inequality leads to
> anger and despair, which reinforces the demand for
> political change.
>
> The only lasting solution for Haiti is the same as for
> every other destabilised country - stimulation of its
> economy and wealth creation. A sound framework which
> combines key public investments - roads, power, public
> health and safe water, with the creation of long-term
> economic options, such as the improvement of access to
> schools, and the development of sustainable
> agriculture. Great gains need to be achieved in
> education, farming, health and income levels.
>
> Preval has his work cut out for him. Last month, Sorel
> François, president of the Foreign Affairs Commission
> of the House of Deputies, declared that more than U.S.
> $6 million, not counting luxury vehicles, were
> misappropriated by the Foreign Affairs Ministry over
> the two-year administration of interim Prime Minister
> Gerard Latortue.
>
> Preval has also inherited a disastrous human rights
> situation,which demands a serious and urgent
> response. He has so far been successful in liberating
> the more high profile political prisoners, but there
> are many more he needs to deal with. He does not yet
> control the judiciary, however, because in December,
> 2005, P.M. Latortue unconstitutionally replaced half
> of the Supreme Court judges, after the court ruled
> against him in the controversial case of candidates
> with double nationalities, who were barred from
> participating in the presidential elections.
> Replacements were unilaterally selected by the
> executive, and those judges remain on the bench,
> resisting the liberation of political prisoners.
>
> Haitians see MINUSTAH, the two-year-old U.N.
> "stabilisation" force, as occupiers, or worse,
> "tourists with guns", who are being paid to kill them.
> DDR (Disarmament, Demobilisation and Reintegration),
> was the first mandate of the U.N. peace-keeping force,
> but they have failed miserably at it. Unless MINUSTAH
> can live up to its original mandate of stabilisation,
> the US$25 million per month, which it is costing,
> would be better utilised in assisting starving and
> dislocated Haitians, who cannot earn a living in the
> prevailing chaos. With the war of attrition, which is
> being waged against the Haitian people since the last
> aid embargo, dating from 2000, US$25 million per month
> could go a long way towards providing food, water, and
> basic necessities, rebuilding infrastructure, sewage
> systems and utilities, providing social services such
> as health care, garbage collection, sanitation,
> education, the list is endless. It is precisely the
> fact that the people are forced to live in such
> miserable conditions, which undermine their human
> dignity, which is exacerbating the problem.
>
> No one knows for sure how many weapons are out there.
> The general estimate is 30,000. Last month, President
> Preval warned gangs based in the sprawling slums of
> Port-au-Prince to disarm or face death. Up to 1,000
> rank-and-file gang members, who voluntarily lay down
> arms and rejoin society, will be eligible for the
> programme, the biggest disarmament effort of the U.N.
> peace-keeping mission yet.
>
> U.N. envoy,Edmond Mulet, said that gang members
> participating in the programme will receive ID cards
> entitling them to money, medical assistance, food for
> their families and training for jobs. The initiative
> targets only rank-and-file gang members. Top gang
> leaders in the capital's volatile Cite Soleil slum
> have indicated a willingness to disarm, and the
> decision to leave them out sets up a potential
> showdown with the Government.
>
> What Haiti needs is assistance in building up
> institutions for local governance and democracy. It is
> imperative that Haiti change its political culture,
> and adhere to CARICOM's Charter of Civil Society.
> Haiti could take a page out of the British Caribbean's
> political traditions, such as the two-party
> Westminster system, of which her Majesty's Loyal
> Opposition forms an integral part. The main political
> problem in Haiti is that the Opposition is the enemy.
> When one starts out with that premise, it is quite
> difficult to manoeuvre a conflictive situation to the
> point where all parties can sit around a table and
> negotiate, or even agree to disagree, accept the
> opponent's right to his opinion, and coexist amicably.
>
>
> Channelling conflict
>
> Higher incomes and educational attainment reduce the
> risk of political violence by encouraging political
> participation, and channelling conflict through
> institutional pathways rather than violence. The U.N.,
> the OAS, and the international community should be
> offering economic assistance for reconstruction, and
> training in negotiation skills for conflict
> resolution, in order to achieve a new social contract
> leading to national reconciliation. Erasing Haiti's
> debt, restoring constitutional rule, ending arbitrary
> embargoes and sinking significant resources into
> public health, public education and public
> infrastructure, would ultimately be central to
> addressing, and indeed, solving Haiti's social
> problems.
>
> Myrtha Désulmé is the President of the Haiti-Jamaica
> Society.
>

Sunday, October 15, 2006

Ce que nos compatriotes ont à l'esprit

Review of the postings of the last two weeks in Haiti Connexion Yahoo Groups

Comme annoncé la semaine dernière, nous vous donnons aujourd'hui une récap de tous les  messages publiés sur le site de Haïti Connexion pendant les deux dernières semaines.  Pour être exacts, nous disons que 209 messages ont été "postés" sur HC pendant cette période.  Grâce à vous les membres, le groupe, votre groupe, continue d'accroitre sa popularité à travers le monde. Tous les messages sont importants, et nous continuons à croire que chacun de nous  a un mot à dire au sujet de ce qui le préoccupe le plus ou de ce qu'il veut partager avec le monde tout entier.

Cependant, des 209 messages nous avons relevé quelques uns d'une portée immense, générale, humanitaire, nationale et internationale, et susceptibles  aussi de susciter grandement l'intérêt des membres de HC.  Si vous pensez qu'un article mérite d'être signalé, faites nous savoir:

      Compilation préparée pas les modérateurs d'Haïti Connexion

Source: Haiti Connexion Yahoo Group, un groupe d'Internet d'environ 650 membres (dont le nombre va croissant) créé en juin dernier par Carl Gilbert.

Pour lire à fond les messages, vous avez besoin d'un ID Yahoo!




Saturday, September 2, 2006

Un enlèvement sans laisser de trace...pourtant rançonné

09-02-06  Cela fait plus de quinze mois depuis que les kidnappeurs ou zenglendos  d’Haiti nous ont privés de notre cousin : Jean Gérard Gilbert, un ingénieur, un  architecte, un professionnel, un éducateur tout comme Marcel Gilbert, son oncle, mon oncle, qui voua sa vie à la formation intellectuelle de la jeunesse haïtienne. Jean Gérard Gilbert, paisible citoyen, apolitique par tempérament, jamais mêlé ou affilié  à aucune organisation ou manifestation politique, a été enlevé du sein de sa famille. Malgré la rançon exigée et versée aux ravisseurs, aucune trace de lui jusqu’à cette date ... Je viens une fois de plus demander justice pour lui, et j’aimerais  que nous partagions ici, ensemble, la souffrance de sa femme endolorie dans cette lettre adressée à son mari disparu.  <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

 

Herve Gilbert

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Lettre à mon mari

 

 

 

 

La vie prend parfois un tournant imprévu et nous place devant des épreuves qui nous prennent au dépourvu. Qui aurait cru que ce mercredi 1er juin 2005 à 6 hres 40 a.m devant la barrière d'entrée de notre école, tu allais être l'une des victimes de ces vagues de kidnapping qui déferlent sur notre capitale ? Voilà
déjà un an que tu nous as été brutalement enlevé sans avoir laissé la moindre trace de toi. Ce jour-là, comme à l'accoutumée, tes enfants étaient à l'école et ta femme au sport. Comment oublier ce matin-là ? Avant de nous séparer, tu m'as dit avoir une journée très remplie et que tu auras besoin des services du chauffeur. Tu m'as demandé en conséquence de ne rien programmer pour la journée.

Mon chéri, qu'avons-nous fait pour mériter ce que nous sommes en train de vivre là ? Mes enfants et moi, nous vivons dans un chagrin permanent qui provoque chez nous des symptômes d'altération de santé. A chacun de nous un problème différent. Quant à moi, depuis que tu es parti, je souffre d'insomnie, souvent de crises de larmes, d'hallucinations. Je n'arrive pas à supporter le malheur qui t'est arrivé. Tu ne souffrais d'aucune maladie incurable. Au moins si tu t'étais endormi sans revenir à la vie, un accident mortel ! Cela aurait été moins grave ; je me serais soumise à cette fatalité.

Ce drame a laissé dans nos coeurs une plaie béante qui ne pourra jamais se refermer. Ta disparition soudaine a anéanti nos rêves d'avenir. Tu n'étais pas seulement mon mari, tu étais pour moi un père. Comme tu le disais habituellement, tu avais quatre enfants. Tu me gâtais tellement ! Tu n'étais pas du genre à te laisser aller à des effusions verbales, mais tes actes n'avaient pas de prix. Heureusement, tout ce que je suis en train d'écrire pour toi, j'avais l'habitude de te le dire en face. Je déteste faire l'éloge d'une personne en son absence. Nos parents, nos amis le savent bien. Je le disais haut et <?xml:namespace prefix = st1 ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:smarttags" />fort à tout le monde : tu étais un bon mari, un bon père de famille.

Que pouvait-on te reprocher, sinon d'être un homme fort, intègre, d'une rectitude incomparable, d'une forte personnalité ? Tu ne laissais jamais personne te marcher sur les pieds. C'était ton grand défaut, je te le reprochais souvent. Je te répétais toujours que certains choix de vie sont très difficiles voire pénibles et commandent parfois énormément de sacrifices. Toi, tu me répondais que tu ne pouvais souffrir l'humiliation. Tel que je te connais, qui pouvait te le faire comprendre ? Tu avais l'habitude de me dire : «Ne me demande pas de réagir dans un sens ou un autre si quelque chose doit m'arriver. Tout simplement, ce que je sais, je mourrai parce que jamais je ne permettrai à un truand de me passer des ordres».

Mon amour, la vie sans toi est vraiment pénible. Quand je vois qu'on ne nous a même pas donné la chance de fêter notre 24ème anniversaire de mariage ce 27 février 2006 ! Tu t'en souviens, moi qui planifiais déjà nos noces d'argent ! Ce 1er mai pour tes 52 ans, je me suis faite belle pour toi, mon chéri, comme d'habitude. Tu ne saurais faire partie de la catégorie des maris qu'on jette aux oubliettes, non tu n'as pas travaillé pour cela.

Si pour moi les jours de la semaine pouvaient s'arrêter à samedi ! Car dimanche m'est devenu le jour le plus triste. C'est comme si je te vois en train de faire les allées et venues dans notre chambre, monter et descendre l'escalier à plusieurs reprises, prendre soin de tes bêtes surtout de tes chiens, faire réviser à tes enfants ce qu'ils n'avaient pas compris au cours de la semaine. Ton bureau à la maison, tu sais, est resté tel que tu l'as laissé, avec tout le désordre que tu as fait. Tu ne voulais pas qu'on y touche à rien. Ta garde-robe est demeurée intacte.

Ils étaient trois à avoir procédé à ton enlèvement : Jean Jean, Aristide et ce fameux Edgand Stanley dit Archou. Le premier est mort dans une autre mission avec au poing l'arme avec laquelle cet Archou avait tiré sur toi. Aristide est en prison et le dernier a été appréhendé le 3 février 2006.

 

 

 

Maryse B. Gilbert

 

Maintenant , nous vous invitons à un débat radiophonique sur le cas du kidnapping en Haiti

 

Débat sur Radio Classique Inter sur les cas de kidnappings en Haïti

Voici en différé un premier segment   (audio file) du débat ayant eu lieu le 4 juin 2006 sur Radio Classique Inter à Orlando, Floride, sur les cas de kidnappings en Haïti.  Les participants au débat ont en quelque sorte mis en demeure le gouvernement haïtien de prendre ses responsabiltés face à ce problème qui affecte tant les gens en Haïti que ceux de l'extérieur.

Ce premier segment   n'est pas édité.  Nos excuses! La durée du téléchargement du dossier peut être plus ou moins longue  selon votre vitesse de téléchargement et de fournisseur d'accès._________________

Voici, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, en audio, la suite en 6 segments du débat ayant eu lieu le 4 juin 2006 à Orlando, Floride sur Radio Classique Inter au sujet des cas de kidnappings en Haïti.  Les participants ont mis en demeure le gouvernement haïtien de prendre ses responsabilités face à ce problème qui affecte les gens tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.

Les dossiers ne sont pas édités. Nous nous en excusons.  La durée de téléchargement des dossiers pour l'écoute dépendra de votre vitesse de téléchargement et de votre fournisseur d'accès à l'Internet.

Suite # 2 (Cliquez)

Suite # 3 (Cliquez) 

Suite # 4 (Cliquez) 

 Suite # 5 (Cliquez) 

 Suite # 6 (Cliquez)

 Suite # 7 (Cliquez) 

 

Saturday, August 19, 2006

An invite from Carl G, Music Producer

To check this out, Click Here!   

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Support this young producer by clicking above, and remember to vote 'Hot' if you like the beats... or the songs.  To hear the song that I'm listening to right now, copy and paste in your address bar the URL on the box above marked Hearing and click GO or simply click Here

Friday, August 11, 2006

Fenêtre ouverte sur nos artistes (Audio/Musique)

Par l'ingénieur Hervé Gilbert
 
A tous les enfants d'Haiti, pour la mémoire et pour l'histoire, afin qu'ils sachent d'où ils viennent.
 
Lumane Casimir, l'Impératrice de la Méringue haitienne, elle était  toute musique: chanteuse, guitariste et interprète. Voix suave et crystalline. Son gosier, un apprentis sonore d'où s'échappaient, on eut dit, des myriades d'onomatopées. On ne peut parler de diva ou de chef de file sans évoquer Lumane Casimir, le modèle inamovible, la pionnière, l'héroine et la cinglée. Après avoir allumé, silloné et fait danser toute la ville, la samba éternelle retournait aux confins du temps et de l'espace, loin du milieu impitoyable du show-business et de cette vie qui ne lui fit jamais cadeaux. Après avoir revigoré la nation et son folklore <<l'oiseau du paradis>> s'envolait chanter pour les anges, au regret éternel des amants de la musique.
 
Martha Jean-Claude, Sirène chanterelle et diva aux deux iles. C'est sa voix qui berçait et revitalisait même en exil, durant les années ombrageuses de la dictature duvalierienne, comme une éclaircie pour faire espérer et apaiser de son flair angélique le coeur des opprimés. Une voix exceptionnelle de la musique haitienne et certainement pas une femme-artiste de tous les Jours.
 
Ecoutez : sirènes et  diva chanterelles En cliquant Ici
 
                                                                                                            Hervé Gilbert
 
NB: Soyez patients; la durée de téléchargement peut varier selon votre accès à l'Internet. C'est un programme sonore que vous (Ayisyen Natif Natal) prendrez plaisir à écouter. Je vous le jure!!!!
Yap991
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Sunday, August 6, 2006

Dr. Jean-Albert Midy, une cristallisation de dextérité, d'intelligence et d'ardeur

Par Carl Gilbert, M.D.

Déjà, dès son entrée à la Faculté de Médecine de Port-au-Prince, Jean-Albert avait fait montre de sa brillance, persévérance et de son amour pour la science médicale.

Il fut tout de suite reconnu comme un gars exceptionnel par le chef du département de chirurgie de l'Hôpital de l'Université d'Etat (en Haïti), Dr. Anthony Lévêque, qui lui offrit alors sans hésiter un poste de résident en chirurgie après une brillante année d'internat.  Pour ceux qui avaient connu Dr Lévêque, homme d'un professionnalisme notoire et d'une connaissance profonde de la chirurgie, ce choix personnel  ne devait être qu'une preuve convaincante des qualités exceptionnelles du jeune médecin sorti lauréat de sa classe en chirurgie.

Dr. Midy fut le premier à affronter avec son ami le Dr Jean-Robert Léonidas et un autre jeune médecin, dès l'internat,  le fameux examen de ECFMG, appelé communément `matching' sur la cour de l'Hôpital universitaire.  Alors que traditionnellement seuls les résidents de troisième année (après l'internat) tentaient de subir cette épreuve qui en quelque sorte représentait une étape académique importante pour tout jeune médecin haïtien cherchant à poursuivre des entrainements médicaux plus poussés sur les rives étrangères.

Pionnier et modèle, Jean-Albert l'a été et le reste jusqu'à présent.  J'ai eu l'occasion et la chance de le connaître en tant que tel dès le commencement. Depuis le temps où il allait et venait sur la cour de l'hôpital ou dans les couloirs de l'école de médecine, toujours avec un bouquin sous le bras, posant à tout moment des questions aux plus jeunes, façon de les stimuler davantage dans leurs études médicales.

Ayant voulu tout dernièrement perfectionner une technique opératoire de chirurgie vasculaire pour ma pratique, j'ai tout bonnement pensé à mon ami et collègue Jean-Albert Midy.   Je l'ai appelé et il a accepté de bon cœur. 

A l'hôpital de Baltimore (dans l'état du Maryland, EUA) où il maintient une pratique chirurgicale depuis 1982, j'ai pu constater au cours des quatre jours que j'ai passés en sa compagnie  que Dr Midy  est resté celui que j'ai connu depuis des années : une cristallisation de dextérité, d'intelligence, d'ardeur au travail, de dévouement envers ses patients,  et,  j'ajouterais, de succès d'un médecin haïtien au cœur de l'Amérique.  Succès que Jean-Albert a continué à accumuler aux Etats-Unis  tout au long de ses années d'entraînement poussé en chirurgie générale et chirurgie cardiothoracique et vasculaire jusqu'à nos jours.

Un gradué de la promotion médicale de 1971, le docteur Midy n'a pas démérité, j'en suis sûr, de l'estime et de l'affection de sa classe, de ses professeurs et amis, et surtout de celles de sa famille et de ses patients._____

Je continue avec l'article d'en haut ma  série mettant en relief  "les succès d'Haïti" en terre étrangère.____

 

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Friday, August 4, 2006

Haïti, à quand le décollage?

 

Le titre de cet article, je l’ai emprunté d’un autre internaute qui quelque part en mars 2005 se demandait dans un forum de Grioo.com (un site de Noirs francophones) quand les choses commenceraient à bouger en Haïti.  Je suis sûr que ce blogger n’a fait que d’attendre depuis lors.  Car, en gros, le décollage en Haïti  se fait toujours attendre, tout comme cela était récemment arrivé pour l’avion du secrétaire général des Nations Unies Kofi Annan qui n’avait pas pu s’envoler ce 2 août pour sa visite en Haïti… à cause d’une panne de moteur.

 

En effet, en dépit du fait que presque tout a été dit ou promis dans la politique générale du Premier ministre (PM) Jacques Edouard Alexis le mois dernier, on n’est pas près de s’envoler.  La violence à Port-au-Prince a repris de plus belle : les kidnappings des civils ont repris de l’ampleur ; des tueries entre les gangs existant dans la capitale surviennent presque chaque jour, les « kouri » (vent de panique) obligent les commerçants à fermer leurs magasins de temps à autre ; l’organisation des élections municipales traîne en longueur, la majorité des prisonniers politiques reste en prison.  Bref, le pays semble paralysé sur la piste de décollage, pour continuer avec la métaphore.

 

Entre-temps que fait le gouvernement Préval/ Alexis ?  Que l’on ne me dise pas qu’il faut du temps pour résoudre tous les problèmes du pays !  Car, ce gouvernement en prenant les rênes du pouvoir avait établi des priorités. (Voir l’énoncé de la politique générale du PM).  L’insécurité bat son plein malgré les mots durs du gouvernement. La réconciliation, pouh ! Car le sujet du retour de l’ex-président ayant laissé le pays dans des circonstances nébuleuses n’est pas abordé, et les partisans de ce dernier pourrissent en prison (voir récent appel d’Amnesty International) ; les revendications des anciens militaires sont mises en veilleuse ; celles des organisations populaires ne sont mêmes pas sur la table de discussion.  Tout cela constitue donc des sujets épineux (des pon gongong) susceptibles de créer un état perpétuel d’instabilité que tout gouvernement compétent devrait chercher à résoudre dans les premiers cent jours de son existence s’il voulait éviter à tout prix la déstabilisation.

 

 Radio Metropole relate qu’ « en dépit des annonces faites par les responsables des forces de l'ordre, les bandits imposent leur loi à la capitale haïtienne en kidnappant et en tuant des gens de jour comme de nuit. Les casques bleus déployés en Haïti depuis tantôt deux ans n'arrivent toujours pas à stabiliser la région métropolitaine de Port-au-Prince, selon des parlementaires haïtiens qui sont très critiques à l'endroit de la Mission onusienne (Minustah). »  Président Préval lui dit, toujours selon Métropole, «[qu’il préfère] le dialogue avec les groupes armés qui opèrent dans la région métropolitaine de Port-au-Prince indiquant qu'il n'était pas favorable à une solution militaire dans les bidonvilles. »  D’ailleurs, il a aussi dit dans un autre contexte vouloir davantage de techniciens en Haïti que de fonds d’assistance pour faciliter le développement du pays. 

 

A mon humble avis, des centaines voire des milliers de techniciens ne sauraient résoudre le problème du décollage si les « root causes » (, les causes profondes, un terme qu’on entend ces jours-ci à maintes reprises avec la guerre du Proche-Orient) ne sont pas d’abord abordées sinon résolues.

 

Thursday, July 6, 2006

Un Haïtiano-Cubain: l'homme le plus âgé de la planète

En compagnie d'une délégation comprenant ses infirmières, le maire de la ville de Ciego de Avila de Cuba, un architecte et d'autres personnalités, Benito Martinez Abogan, qui serait l'homme le plus âgé de la planète (126 ans), compte regagner, le 20 août prochain, sa terre natale Cavaillon (Haiti) pour une visite de 15 jours. 
 
Au cours de sa visite, le vieillard sera reçu par le chef de l'Etat haïtien, René Préval,  et fera un tour dans sa ville natale.
 
Il en profitera également pour poser la première pierre d'un « village d'or »,  synonyme d'une maison de retraite sur un terrain de feu Jean Mary Vincent près de Titanyen. 
 
L'haïtiano-cubain surnommé "Avion" est né le 19 juin 1880.________  (Source: Le Nouvelliste)   ___
 
Je parie qu' "Avion" a pu survivre jusqu'à cet âge avancé grâce aux excellentes conditions sanitaires et médicales existant à Cuba. D'ailleurs la durée de vie en ce pays se situe en moyenne aux environs de 76 années, un indicateur qui égale ou surpasse même celui de certains pays dits avancés.  La longévité, même si elle est parfois héréditaire ou familiale, a besoin d'un environnement sain pour fleurir.
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Wednesday, July 5, 2006

A Library in Haiti in Need of Your Support

Hello fellow Haitians, friends and colleagues,

I am reaching out to all of you to ask for donations for a library
in Haiti that is in dire need of an inverter, which will cost
$3000.00 US. We are also seeking donation of books and subscription
of Journals and Newspapers in French, Creole, and English.

As many of you know, Haiti has been suffering from political and
economic instability for quite some time. Such unstable conditions
have not only led to violence and much chaos, it has hindered the
systems and institutions of education that have responsibilities to
the country's youth and learning communities. My father, who has
returned to the country to participate in its development in
whatever small way
possible, recently opened his own home and sacrificed his privacy to
provide the youth of his community with a quiet space to read,
write, and conduct research. His goal is to turn "Bibliothèque du
Soleil" into a center where young Haitians have access to books,
gain analytical
and research skills that will allow them to be active and
responsible members of society, as well as develop a global
understanding of the world around them through reading and writing.
My father has always taught me that reading and writing are
revolutionary acts. He strongly believes that in order to bring
about social change in Haiti, the country needs to empower young
people and give them access to spaces that not only fulfill the
needs of our young learning community, but also provide them with
opportunities for artistic and creative expression.

Unfortunately, many of the things we take for granted here in the
United States, are not givens in Haiti. My dad is currently
directing the library with lights that come on only a few hours a
day and water that run for only an hour in the morning. A library
cannot fully function in such conditions. The library is in
desperate need of an inverter that will provide constant electricity
during hours of service. I intend on buying the inverter during my
next trip to Haiti, but I must raise the funds as soon as possible
and am in need of your help.

If you would like to make a donation to the library so that young
Haitians in the surrounding community can have a place to study,
read, and conduct research, please email me at ntaniblue@hotmail.com
or nayadou@berkeley.edu. You can also send donation checks payable to
Nadège Clitandre at the following address:

African American Studies
660 Barrows Hall #2572
University of California
Berkeley, CA 94720-2572

If you are donating books and materials to the library, please send
them to the address below:

Pierre A. Clitandre
Bibliothèque du Soleil
342 Avenue Magloire Ambroise
Port-au-Prince, Haiti

Send me an email me if you are interested in photos and articles on
the library (French language), Bibliothèque du Soleil. Please feel
free to circulate this letter to your network of friends and
colleagues.

With much appreciation,
Nadège Clitandre
Ph.D. Candidate
African Diaspora Program
African American Studies
University of California, Berkeley

______________

Et voilà: un message direct et clair qui se passe de commentaires.  A nous donc d'agir et d'apporter notre contribution à ce projet qui investit comme on dit dans l'avenir de jeunes haïtiens.  Pour répéter le slogan de United Negro College Fund, "a mind is a terrible thing to waste" (un cerveau est une chose terrible à gaspiller)

Sunday, June 18, 2006

Common Visions for Haiti?

By Louis J. Auguste, MD

Despite the fact that Haitians from all walks of life, from the
motherland and from the Diaspora share a passionate love for our dear
Haiti, despite the fact that we are all proud of our Citadelle and of
our Heroes of the Independence War, Haitians these days do not seem
to have much in common. The recent elections just confirmed how
polarized our society has become. Not that we were ever perfectly
united. Prejudice seems to have always been part of our moral
fabric. Prejudice of rich against poor, light skin against dark skin
compatriots, residents of the cities against those of the hills or
the rural areas, inhabitants of the capital city of Port-au-Prince
against those of the different provinces, etc… These differences
have been exploited by politicians to divide the population and
establish their uncontested authority. Those shameless leaders have
used this volatile situation in order to satisfy their deep-seated,
psychopathic hatred for certain classes of the population. It seems
that our compatriots, suddenly drawn from their isolated state,
having opened the window of their minds on the world through the
magic of television, have only aspired to imitate the worse of the
world actuality. We were treated to an emulation of the Middle
Eastern chaos, thanks to the so-called Operation Baghdad. We have
heard threats and warnings of a possible repetition of the Rwandan
holocaust. However, one may ask what will be the ultimate outcome of
this social and political myopia. What positive gain can possibly
result from unleashing hungry, desperate and irresponsible
individuals against their own brothers and sisters?

None! None whatsoever, but misery, further deterioration of the
human condition in this once so proud nation and turpitude for the
Black Race. Haiti is standing on the edge of a cliff. The crucial
and dire character of this moment cannot escape our newly elected
leader, whomever he may be. Certainly, no one is expected to wave a
magic wand to make all our woes and ills disappear the moment he
enters the gates of the National Palace. However, it behooves him to
define what unites us, our commonalities.

As an expatriate who still loves his motherland, I would submit that
our priorities over the next four years should be: law and order,
education and demographic control.

The demobilization of the armed forces and the corruption of the
police have created a power vacuum where gangs have taken control of
the capital city of Port-au-Prince. Thanks to them, Haiti has the
highest number of daily kidnappings of the American Continent.
Thieves attack residential dwellings, kill, maim and rape with
impunity. No one is immune. These criminal deeds take place in the
cities as well as the countryside. Factories providing much needed
jobs have left Haiti towards more stable and peaceful shores.
Tourism is dead. Even the most faithful tourists, Haitians living
abroad wishing to explore their roots or willing to introduce their
children to their culture, have had to postpone their plans
indefinitely. Haitian baby boomers about to retire and in search of
warmer climates are obliged to abandon their dreams of ever returning
to their country and instead purchase homes in Florida or even the
Dominican Republic. Finally, the lack of military presence has
turned Haiti into one of the most important transition points for the
traffic of illicit drugs towards North America. In addition, the
drug culture has pervaded our entire society with all the evil
social, moral, criminal and economic consequences related to it.
Therefore, one of the most urgent tasks of the new government should
be to reestablish the control of the government, an honest government
over the entire territory of the Haitian republic.

Second, the road to development must pass by a massive effort of
education. Haiti with a literacy rate of 52.9 % ranks last on the
American Continent and places ahead only of a few African countries,
far behind Barbados and the Bahamas which have respectively literacy
rates of 99.7 and 94.7 %, far behind our neighbors to the east, the
Dominican Republic, which have a literacy rate of 84.7%. The
architects of our destruction have deemed preferable to give machine
guns to children of eight or nine years of age, rather than building
schools for them. An educated citizen is more responsible and more
productive. An educated person is less likely to be swayed by the
empty rhetoric of the demagogues. In addition, the job migration
from the USA to India was only made possible because it had a large
population of well-educated young people. Now India has one of the
fastest growing economies in the world. Contrary to the
recommendation of the International Monetary Fund that tend to
suppress social programs and particularly free state sponsored
education, our new leader should be able to stand up to the IMF and
defend the right of our brothers and sisters to the education that
frees the mind and opens the door to new possibilities.

Finally, our newly elected leader will have to face the inexorable
reality that the fertility rate of the Haitian woman is 5.02
children/woman, while the world average is 2.26/woman. With a
population growth rate of 2.25% per year, which is double that of the
world in general (1.14%), the population of Haiti will reach at least
10 millions by the year 2015. It is presently difficult to know for
sure the growth rate of the haitian economy. However, with the
flight of the assembly factories, the exodus of the small and big
investors, concerned for their safety, the regime of terror
perpetrated against the hard working peasant farmers by the criminal
gangs, it is reasonable to assume that Haiti must have a negative
economic growth rate. With the forecast demographic explosion, the
poverty level can only reach unprecedented levels, since a lot more
individuals will have to share the stagnant or decreasing gross
national product. Due to the numerous government changes over the
past 20 years, there has not been any steady policy for controlling
the growth of our population in function of the economic growth.
Instead, we have been at the mercy of international agencies. Under
pressure from the Christian Majority that played a prominent role in
the election of George W. Bush, all programs of population control
based on the use of condoms have been discontinued, since the
Christian Majority feels that greater emphasis should be placed on
sexual abstinence. These programs are doomed to fail and we will
leave to the sociologist to explain why it should be so. Let's note
that the fastest growing economy of our days, China has maintained a
tight control on its demographic expansion and India has had an
intense program of population control based on vasectomies.
We urge our new leader not to blindly follow policies dictated by
Washington, Paris, Ottawa, Sao Paolo or Caracas. The litmus test for
all government programs should always be the good of all Haitians.

Source: Haiti Connexion   __________________  Language Translation (Just Copy and Paste your text on the translator;accuracy not guaranteed)

Joignez-vous à Haïti Connexion en Cliquant içi.   Haiti Connexion est un lieu de brassage d'idées (think tank) dont puiseront, espérons-le, nos dirigeants des composantes pour une bonne gouvernance d'Haiti, et ce, pour le bien-être de tous les Haitiens!


 



Débat sur Radio Classique Inter sur les cas de kidnappings en Haïti

Voici en différé un premier segment   (audio file) du débat ayant eu lieu le 4 juin 2006 sur Radio Classique Inter à Orlando, Floride, sur les cas de kidnappings en Haïti.  Les participants au débat ont en quelque sorte mis en demeure le gouvernement haïtien de prendre ses responsabiltés face à ce problème qui affecte tant les gens en Haïti que ceux de l'extérieur.

Ce premier segment   n'est pas édité.  Nos excuses! La durée du téléchargement du dossier peut être plus ou moins longue  selon votre vitesse de téléchargement et de fournisseur d'accès._________________

Voici, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, en audio, la suite en 6 segments du débat ayant eu lieu le 4 juin 2006 à Orlando, Floride sur Radio Classique Inter au sujet des cas de kidnappings en Haïti.  Les participants ont mis en demeure le gouvernement haïtien de prendre ses responsabilités face à ce problème qui affecte les gens tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays.

Les dossiers ne sont pas édités. Nous nous en excusons.  La durée de téléchargement des dossiers pour l'écoute dépendra de votre vitesse de téléchargement et de votre fournisseur d'accès à l'Internet.

Suite # 2 (Cliquez)

Suite # 3 (Cliquez) 

Suite # 4 (Cliquez) 

 Suite # 5 (Cliquez) 

Suite # 6 (Cliquez)

 Suite # 7 (Cliquez) 

Bonne écoute ! Documents soumis par Hergil55.


Saturday, June 3, 2006

Soyons un peu plus créatifs pour les mangos de notre pays!

La semaine dernière, un article publié dans Alter Press m’est tombé sous les yeux.  L’article nous informe que  « La place qu’occupe la mangue haïtienne est très menacée sur le marché international, tenant compte de l’exigence des consommateurs étrangers en quête d’un produit de qualité. Classée parmi les dix premiers pays producteurs mondiaux de la mangue, la République d’Haïti doit tout mettre en œuvre pour mieux organiser l’exploitation de cette filière. Une étude, réalisée par le Laboratoire des relations haїtiano-dominicaines (LAREHDO), révèle que cette filière représente 20% de la consommation de mangues en République Dominicaine… »

Le lecteur lit un peu plus loin que «…Avec une centaine de variétés, les mangues permettent à Haïti de conserver encore une partie de sa couverture végétale. Blanc, Baptiste, Corne, Carotte, Doudouce, Fil (blanc et rouge), Francisque, Jean-Marie, Muscat et Rosalie, sont, entre autres, des variétés de mangues haïtiennes listées par le LAREHDO… »

En essence l’article nous avertit qu’Haïti risque de perdre sa place de productrice de mangos au profit d’autres pays si l’Etat haitien n’intervient pas dans la régularisation de ce commerce.  N’a-t-on pas maintenant un président agronome ? Voyons ce qu’il va faire en face de ce problème imminent !

Mais nous les particuliers pouvons peut-être commencer à faire quelque chose d’autre pour consommer davantage ce fruit tant à l’intérieur qu’à l’extérieur d’Haiti. Pour ce faire, nous devons nous montrer plus créatifs. Il y va d’ailleurs de notre santé, car « riche en vitamines aux propriétés anti-oxydantes et en fibres, la mangue [le mango] fait partie des végétaux frais (comme le melon, la carotte et les légumes verts) recommandés dans l'alimentation. Son "action prévention" lutte efficacement contre le vieillissement cellulaire prématuré provoqué par certains cancers et de l'athérosclérose…»

Enfant, je consommais nature le mango du terroir : c’est-à-dire, je l’épluchais et j’enfonçais mes canines directement dans la pulpe juteuse que je dégustais, mâchais, dévorais même, puis avalais… Et je ne demandais pas mieux. Et je parie qu’à travers le pays, c’est toujours ainsi que la majorité consomme le mango qui, dit-on, est originaire d’Asie du sud et a plus de 1000 variétés.

Adulte, je le consomme moins du fait que mon système digestif s’accommode moins à des fruits ayant subi toutes sortes de traitements (ou ‘maltraitements’) artificiels avant leur arrivée sur les étalages.

Maintenant que j’ai découvert (un peu tard il est vrai) que le mango peut  être consommé dans de nombreuses ou diverses recettes culinaires, je suis sûr que je vais recommencer à l’utiliser. J’avoue d’emblée que je vais m’assurer que ces mangos que je vais incorporer dans mes recettes ne proviennent point de la Républicaine dominicaine, de Costa Rica ou d’autres pays, mais bien d’Ayiti Chérie, quoi qu’en disent  certains services de protection phytosanitaires.  D’ailleurs l’article mentionné plus haut nous dit aussi que « la consommation de jus de mangue s’accroît sur le marché local dominicain et cinq entreprises sont engagées dans la transformation de ce fruit… »

Pourquoi pas également des entreprises haïtiennes (y compris restaurants et hôtels), favorisant aussi l’essor de ces recettes exotiques ?

Voici ce qu’on peut lire sur un site culinaire de l’Internet : « Pour (la) consommer [la mangue], on peut la faire cuire (sautée à la poêle ou mijotée dans un plat) pour accompagner viande et poisson ; la couper en cubes pour la servir dans une salade ; ou tout simplement l'ouvrir en deux pour la consommer nature.

En Asie et aux Antilles, on l'utilise encore verte, crue ou cuite, en entrée ou pour accompagner viandes et poissons. Les chutneys** aux mangues sont parmi les plus réputés.

La mangue mûre, qui ne se conserve pas longtemps, peut aussi être utilisée en garniture, avec de la volaille notamment. Mais elle entre surtout dans la composition des salades composées, des sorbets, confitures ou gelées.

Enfin, on déguste la mangue nature, soit coupée en deux comme un avocat, à la petite cuillère, soit en la découpant la pulpe en dés.

Et aussi : la mangue permet de faire des desserts surprenant et délicieux :
-oubliez la mousse au chocolat et essayez la mousse à la mangue, ou superposez les deux.
-faites des brochettes exotiques… flambées au rhum.
-mettez ce fruit des tropiques dans vos desserts classiques (tartes, compotes, coulis…) accompagné d'épices (cannelle, muscade, vanille…).
-et bien sûr, mettez en quelques morceaux dans votre punch. »

Et certaines de ces recettes semblent vraiment attrayantes, rafraîchissantes en photos.

A nous de nous montrer plus créatifs dans la consommation de nos fruits tropicaux si nous voulons continuer à présenter Haïti comme un pays agricole.  C’est simple, et mettons la main à la pâte ! ___________________

* Gambas: Grosses crevettes comestibles (scampi)

**Chutneys: Condiment aigre-doux, composé de fruits, de légumes pimentées et épicés, confits dans du vinaigre sucré ( une sorte de pikliz, quoi!)

Sources consultées dans la préparation de cet article :

Alter Press

Le JournaldesFemmes (les photos sont aussi tirées de ce site)

 

 

 

 

Technorati Profile; ; http://www.globalvoicesonline.org/2006/06/04/haiti-president-and-mangos/

Sunday, May 28, 2006

Aujourd'hui Dimanche 28 mai, Jour des Mères Haitiennes

En Haiti, ce 28 mai, c'est la célébration des Mères Haitiennes. Ceci se fait chaque année le dernier dimanche du mois de mai.

Je profite donc de l'occasion pour dire:

Bonne Fête des Mères à toutes les Femmes d'Haiti, qu'elles soient pauvres, riches et comblées; qu'elles soient campagnardes, urbaines or "morniye" car toutes elles travaillent courageusement pour donner la vie à leurs enfants bien-aimés engendrés aussi par Haiti Chérie.

             Bonne Fête des Mères

Cherchez-vous une place pour honorer votre mère à New-York? Cliquez  sur www.haitianohs.org pour trouver des informations là-dessus!

 

Wednesday, May 17, 2006

Encore une fois j'écris: La Nouvelle Orléans et Nous les Haïtiens

Le 5 septembre 2005, après le passage de Katrina, dans un article publié justement dans ce blog et intitulé 'La Nouvelle Orléans et Nous les Haïtiens",  en guise de réponse à la grande presse qui cherchait à dénigrer le nom d'Haïti en rapport avec cette catastrophe naturelle, j'écrivais: 

"....Pourtant nous les Haïtiens devrions être fiers de l’héritage culturel que nous avons légué à la Nouvelle Orléans, réputé pour son exotisme,  ses saveurs caribéennes tant au point de vue culinaire que musical ou artistique."

 

"La Nouvelle Orléans est la seule ville des Etats-Unis oú nous les Haïtiens pouvons retrouver la cuisine créole,  proche de ce que nous consommons dans notre pays : sauce pwa, du riz colle ak pwa, bon legum gumbo, konsomme, pwason frit preske jan nou prepare l la kay nou, sans compter les flaveurs des épices tropicales dont nous sommes en général si friands.  Le café au lait y existait bien avant que  « Seattle steamed its first latté or Starbucks roasted its first bean.”...

 

"Personnellement j’ai eu l’occasion de déguster ces mets et ces breuvages considérés comme exotiques mais délicieux par le touriste non averti..."

 

"Nous les Haïtiens faisons partie intégrante de l’histoire de la  Nouvelle Orléans, tout comme les Français. Nombre d’Haïtiens ou Haïtienne émigrèrent vers la Louisiane et plus particulièrement à la Nouvelle Orléans  entre les années 1791 et 1804 ou dans les années qui suivirent l’indépendance d’Haïti.  Durant une guerre pour sauver la ville des Anglais, le pirate Jean Lafitte avec sa milice composée  d’anciens esclaves haïtiens livrèrent bataille le 8 janvier 1815 aux côtés des hommes du général Andrew Jackson  à Chalmette, à une courte distance du Vieux Carré ( maintenant French Quarter) contre 8000 soldats de carrière anglais, leur infligeant près de 2000 pertes alors que le nombre avait été de huit tués du côté des américains..."

 

Je suis bien heureux aujourd'hui de contaster que mon méssage n'a pas été un cri dans le désert. Dans un article en anglais reproduit plus bas, Mary LaCoste reprend mon thème en écrivant dans Louisiana Weekly que "La Nouvelle Orléans a été changée à tout jamais par des évènements en Haïti survenus depuis plus de 200 années ...".

 

Les grands esprits se rencontrent....  

Je plaisante....

 

Lisez vous-mêmes!! Et si vous de la chance, visitez le lieu de l'exposition si vou êtes de passage à la Nouvelle Orléans.  Ce sera, à mon avis, un encouragement pour ceux qui veulent montrer au monde les riches contributions de notre Ayiti Chérie (Haïti) à d'autres cultures du monde.                                                                                     

 

<a href="http://technorati.com/tag/Haiti" rel="tag">New Orleans</a>

 

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New Orleans was changed forever by events in Haiti that took place over 200 years ago

The Historic New Orleans Collection is featuring an unforgettable exhibit, Common Routes: Saint Domingue - Louisiana, showing now until June 30.

Many locals have been amazed to find out how much the bloody revolution in Saint Domingue, now called Haiti, enriched New Orleans' culture and population. Refugees who left the island two centuries ago found new homes in South Louisiana, and their descendants are here today, sometimes unaware of their Haitian roots.

And they came in large numbers, too. Between 1794 and 1810, rich and poor, black and white, free and enslaved flocked to the shores of South Louisiana from the wealthiest of the French colonies that maintained close ties to Paris. Among them were highly educated persons of color who became community leaders, teachers and writers. They also brought with them a renewed interest in an old African naturalistic religion . . . Voodoo.

The exhibit at the Historic New Orleans Collection displays the evidence of the influences felt in New Orleans. One is a remarkable book of romantic poetry, Les Cenelles, written by a talented group of free persons of color with family roots in San Domingue. The family of A.P. Tureaud rescued the copy of the book in the exhibit from obscurity.

The marriage certificate of the legendary Marie Laveau is featured. A New Orleans native, she acquired much of her knowledge of Voodoo from a man from Haiti, a land with a rich tradition of Voodoo beliefs and practices. Documents about her life are nestled in an alcove between rooms of paintings, artifacts and portraits. Names of the families mentioned are familiar to families here today.

A startling fact revealed by the exhibit explains why Napoleon sold Louisiana to the US. His troops were beaten so badly by the Haitian revolutionaries that he wanted to rid himself of his colonies in the New World. The result was the Louisiana Purchase. Another fact answers the question of why wealthy Haitians were allowed to bring their slaves with them after the time the US had banned the importation of slaves from other countries. It seems that the first Governor of Louisiana, W.C.C. Claiborne, argued that since Louisiana was still a territory, not yet a state, the law did not apply.

The exhibit is divided into three parts. A large exhibit room displays a collection of paintings by one of the twentieth century's most notable African American artists, Jacob Lawrence. It details the progress of the revolutionaries, for the most part, freed slaves, who aspired to the motto of the French revolution, "Liberty, equality, fraternity." It follows the rise to power of General Toussaint Louverture, their leader. The paintings, on loan from Amistad, are vivid, dramatic and convey the spirit of the times.

There is a video playing that reacquaints visitors with the actions of Napoleon and the historical facts surrounding the period. The heart of the exhibit is on the second floor (elevator provided) and includes several rooms. This part requires a $10 ticket but is free to Louisiana residents between 4:30 and 7:30 on Wednesdays.

The exhibit closes June 30. Schools groups are free and will be shown through by knowledgeable guides. Common Routes: Saint Domingue-Louisiana was planned as a major exhibit long before Katrina struck. Attendance has been slow, even by school groups, perhaps because people here have so many other things on their minds. Those that have come have felt a kinship to those refugees of long ago, perhaps because they have had a taste of what it is like to be a refugee.

Location: 533 Royal Street, New Orleans

Hours: 9:30 - 4:30 Tuesday through Saturday

Tel: 504-523-4662

Tickets: Free downstairs and $10 for upstairs

exhibits, all is free for LA residents on

Wednesdays, 4:30 til 7:30

Special event: Wednesday evening,May 17,

Haitian dancing demonstrations

___________

18 Mai:  Fête du Drapeau Haïtien:

Le 18 mai 1803, Catherine Flon a cousu le premier drapeau haïtien après le congrès de l’Arcahaie (dans la localité de Merotte) pour mettre un terme à la colonisation.  La Dessalinienne (Cliquez ici pour entendre la musique de cet hymne), l’hymne national est composé en 1904 avec les paroles de Justin Lhérisson et la musique de Nicolas Geffrard