Saturday, June 3, 2006

Soyons un peu plus créatifs pour les mangos de notre pays!

La semaine dernière, un article publié dans Alter Press m’est tombé sous les yeux.  L’article nous informe que  « La place qu’occupe la mangue haïtienne est très menacée sur le marché international, tenant compte de l’exigence des consommateurs étrangers en quête d’un produit de qualité. Classée parmi les dix premiers pays producteurs mondiaux de la mangue, la République d’Haïti doit tout mettre en œuvre pour mieux organiser l’exploitation de cette filière. Une étude, réalisée par le Laboratoire des relations haїtiano-dominicaines (LAREHDO), révèle que cette filière représente 20% de la consommation de mangues en République Dominicaine… »

Le lecteur lit un peu plus loin que «…Avec une centaine de variétés, les mangues permettent à Haïti de conserver encore une partie de sa couverture végétale. Blanc, Baptiste, Corne, Carotte, Doudouce, Fil (blanc et rouge), Francisque, Jean-Marie, Muscat et Rosalie, sont, entre autres, des variétés de mangues haïtiennes listées par le LAREHDO… »

En essence l’article nous avertit qu’Haïti risque de perdre sa place de productrice de mangos au profit d’autres pays si l’Etat haitien n’intervient pas dans la régularisation de ce commerce.  N’a-t-on pas maintenant un président agronome ? Voyons ce qu’il va faire en face de ce problème imminent !

Mais nous les particuliers pouvons peut-être commencer à faire quelque chose d’autre pour consommer davantage ce fruit tant à l’intérieur qu’à l’extérieur d’Haiti. Pour ce faire, nous devons nous montrer plus créatifs. Il y va d’ailleurs de notre santé, car « riche en vitamines aux propriétés anti-oxydantes et en fibres, la mangue [le mango] fait partie des végétaux frais (comme le melon, la carotte et les légumes verts) recommandés dans l'alimentation. Son "action prévention" lutte efficacement contre le vieillissement cellulaire prématuré provoqué par certains cancers et de l'athérosclérose…»

Enfant, je consommais nature le mango du terroir : c’est-à-dire, je l’épluchais et j’enfonçais mes canines directement dans la pulpe juteuse que je dégustais, mâchais, dévorais même, puis avalais… Et je ne demandais pas mieux. Et je parie qu’à travers le pays, c’est toujours ainsi que la majorité consomme le mango qui, dit-on, est originaire d’Asie du sud et a plus de 1000 variétés.

Adulte, je le consomme moins du fait que mon système digestif s’accommode moins à des fruits ayant subi toutes sortes de traitements (ou ‘maltraitements’) artificiels avant leur arrivée sur les étalages.

Maintenant que j’ai découvert (un peu tard il est vrai) que le mango peut  être consommé dans de nombreuses ou diverses recettes culinaires, je suis sûr que je vais recommencer à l’utiliser. J’avoue d’emblée que je vais m’assurer que ces mangos que je vais incorporer dans mes recettes ne proviennent point de la Républicaine dominicaine, de Costa Rica ou d’autres pays, mais bien d’Ayiti Chérie, quoi qu’en disent  certains services de protection phytosanitaires.  D’ailleurs l’article mentionné plus haut nous dit aussi que « la consommation de jus de mangue s’accroît sur le marché local dominicain et cinq entreprises sont engagées dans la transformation de ce fruit… »

Pourquoi pas également des entreprises haïtiennes (y compris restaurants et hôtels), favorisant aussi l’essor de ces recettes exotiques ?

Voici ce qu’on peut lire sur un site culinaire de l’Internet : « Pour (la) consommer [la mangue], on peut la faire cuire (sautée à la poêle ou mijotée dans un plat) pour accompagner viande et poisson ; la couper en cubes pour la servir dans une salade ; ou tout simplement l'ouvrir en deux pour la consommer nature.

En Asie et aux Antilles, on l'utilise encore verte, crue ou cuite, en entrée ou pour accompagner viandes et poissons. Les chutneys** aux mangues sont parmi les plus réputés.

La mangue mûre, qui ne se conserve pas longtemps, peut aussi être utilisée en garniture, avec de la volaille notamment. Mais elle entre surtout dans la composition des salades composées, des sorbets, confitures ou gelées.

Enfin, on déguste la mangue nature, soit coupée en deux comme un avocat, à la petite cuillère, soit en la découpant la pulpe en dés.

Et aussi : la mangue permet de faire des desserts surprenant et délicieux :
-oubliez la mousse au chocolat et essayez la mousse à la mangue, ou superposez les deux.
-faites des brochettes exotiques… flambées au rhum.
-mettez ce fruit des tropiques dans vos desserts classiques (tartes, compotes, coulis…) accompagné d'épices (cannelle, muscade, vanille…).
-et bien sûr, mettez en quelques morceaux dans votre punch. »

Et certaines de ces recettes semblent vraiment attrayantes, rafraîchissantes en photos.

A nous de nous montrer plus créatifs dans la consommation de nos fruits tropicaux si nous voulons continuer à présenter Haïti comme un pays agricole.  C’est simple, et mettons la main à la pâte ! ___________________

* Gambas: Grosses crevettes comestibles (scampi)

**Chutneys: Condiment aigre-doux, composé de fruits, de légumes pimentées et épicés, confits dans du vinaigre sucré ( une sorte de pikliz, quoi!)

Sources consultées dans la préparation de cet article :

Alter Press

Le JournaldesFemmes (les photos sont aussi tirées de ce site)

 

 

 

 

Technorati Profile; ; http://www.globalvoicesonline.org/2006/06/04/haiti-president-and-mangos/

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