Thursday, January 28, 2016

Haïti-Crise : Plus de cinquante ressortissants étrangers réprouvent les agissements du Core Group

Haïti-Crise : Plus de cinquante ressortissants étrangers réprouvent les agissements du Core Group


jeudi 28 janvier 2016

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Lettre ouverte aux ambassades des pays membres du « Core Group » et à l’Union Européenne en date du mercredi 27 janvier 2016

Document soumis à AlterPresse

Parce que nous ne voulons pas rester dans un silence complice

Le vendredi 22 janvier, le Conseil Electoral Provisoire (CEP) a annulé pour la troisième fois le second tour des élections présidentielles en Haïti. Quelques heures plus tôt le même CEP renouvelait sa confiance dans la réalisation des joutes. Le président Martelly avait également confirmé la tenue du scrutin du 24 janvier dans une adresse à la nation le jeudi 21 dans la soirée. Les retournements de situation des derniers jours ont achevé de décrédibiliser un processus électoral démarré il y a près de 6 mois, et décrié chaque jour un peu plus fort au sein de la société haïtienne, depuis le premier tour du scrutin législatif, le 9 août.

La communauté internationale – à quelques exceptions près –continue pourtant à soutenir ledit processus. Dans son dernier communiqué du dimanche 24, la Mission d’Observation Electorale de l’UE (MOE-UE), « réitère son soutien au processus électoral haïtien et elle maintient la nécessité de respecter les résultats électoraux du scrutin du 25 octobre 2015 qui a placé les candidats Jovenel Moïse et Jude Célestin au second tour des élections présidentielles. » Et pourtant...

Le rapport de la commission d’évaluation électorale indépendante (CEEI) des élections du 25 octobre 2015 révèle que « certains résultats obtenus indiquent que le niveau de certaines irrégularités graves est très élevé » et recommande un « examen plus approfondi au plan technique de la responsabilité de la machine électorale dans les irrégularités souvent assimilées à de la fraude massive ». [1] Le même rapport recommande vivement « un dialogue politique entre les différents acteurs du pays pour poursuivre le processus et espérer une participation appréciable aux élections et la paix sociale ».

Dans son rapport [2] la MOE-UE quant à elle, semble ne pas avoir vu d’irrégularités suffisamment graves pour remettre en doute le processus. Ce rapport conforte les rares partisans d’une poursuite du processus. De son côté, l’UE salue le rapport de la CEEI mais préfère défendre l’application des « recommandations et analyses » de « sa » mission d’observation [3]. Ainsi, alors que les deux principales recommandations formulées dans les conclusions du rapport de la CEEI n’ont pas été suivies d’effets, l’UE est restée « déterminée à poursuivre son appui au processus électoral et à continuer à l’accompagner dans les différentes phases ».

Les observateurs internationaux n’auraient donc pas « vu » d’irrégularités pouvant laisser présager des fraudes massives, mais les représentants des « pays amis » ont-ils fait le décompte des secteurs de la société civile haïtienne qui soutiennent encore le processus électoral ? Ces derniers jours, le forum économique, les Eglises Catholique et Protestante, les principales organisations de la société civile haïtienne - les mêmes que l’UE soutient de longue date à travers ses programmes de renforcement de la société civile - se sont tour à tour prononcés contre la poursuite de cette course électorale.

Les représentants des pays amis n’ont-ils pas vu, ces derniers mois et ces derniers jours, se multiplier les actes de répressions ? N’ont-ils pas entendu les alertes lancées par de nombreuses personnalités du secteur des droits humains ? Ignorent-ils que des affrontements liés au processus électoral bloquent des villes entières ?

Au cours du weekend écoulé, les signes inquiétants de polarisation de la situation se sont faits de plus en plus clairs, et il en faudrait peu pour que tout cela ne dégénère très sérieusement, ajoutant aux difficultés de la population haïtienne. Dans un contexte aussi explosif, et après des mois de jusqu’auboutisme, les acteurs de la diplomatie, souvent taxés d’ingérence dans le pays, devraient, selon nous, s’en tenir à une neutralité claire et s’abstenir de toute ambiguïté. La résolution de la crise actuelle revient aux acteurs haïtiens.

Nous regrettons l’amalgame – certes compréhensible - entre les étrangers, les ONG ou entreprises étrangères et les ambassades, alors même que beaucoup d’entre nous ne partagent pas la position des dites ambassades.

Nous, citoyens de pays membres du « Core Group », nous sentons très inconfortables dans la prise de position de nos représentants, nous ne la comprenons pas et voulons le faire savoir.

Signataires :

La présente est signée par un collectif de ressortissants étrangers vivant en Haiti, composé entre autres de :

1. Françoise Ponticq Dokdan (France), 2. Cécile Mazaleyrat (France), 3. David Millet (France), 4. Julie Tipret (France), 5. Cécile Bérut (France), 6. Joris Willems (Belgique), 7. Louise Perrichon (France), 8. Younes Karroum (France), 9. Damien Berrendorf (Belgique), 10. Andrée Gilbert (Canada), 11.Josée Gauthier (Canada),
 12. Silvio Distilo (Italie),
 13. Alfredo Lo Cicero (Italie),
 14. Emily Bauman(Canada),
 15. Emily Prior (Agleterre),
 16.Zoe Vangelder(France-Etats Unis), 17. Egido Sanz (Espagne)
18. Ilse Roels (Belgique),
19. Hélène Mauduit (France),
20. Elizabeth Sipple (Etats Unis), 21.Alexandra Marty-Chevreuil(France), 22.Jef Swerts (Belgique)
23.Martine Haentiens (Belgique)
24. Dirk Wils (Belgique)
25. Pieter Thys (Belgique)
26.Alfons Klomberg (Pays-Bas) 27.Jessica Hsu (Etats-Unis) 28. Ted Oswald (Etats-Unis)
29. Katherine Oswald (Etats-Unis) 30. Vincent Trabaud (France), 31.Carolyn Garcia (France), 32.Dirk Vermeyen (Belgique),
33. Carine Laroche (Belgique), 34.Laurent Collinet-Brdys (France), 35.Yamina Issad (France), 36.Damien Delalaye (France),
37. Marie Meudec (France) 38.Marine Desmousseaux (France), 39. Genevieve Fucks (Belgique,
40. Philippe Becoulet (France),
41. Laure Perichon (France),
42. Steven Picard (France), 43.Catherine Barriere (France),
44. Sophie Pierre (France)
45. Linda Tremblay (Canada)
46. Margot Petit-Pierre (France)
47. Carine Schermann (France)
48. Janet Brubacher (Canada)
49. Clémentine Blondon (France) 50. Emma Bourcier (France) 51.Ellie Happel (Etats-Unis) 52.Kurt Hildebrand (Etats-Unis)
53. Florian Delerue (France)

Et de 7 autres ressortissants étrangers, qui soutiennent cette lettre ouverte, mais préfèrent rester anonymes.

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Monday, February 17, 2014

Haiti- US State Department on Restavèk and Related Human Trafficking

HAITI: State Department 2013 Trafficking in Persons Report

(Tier 2 Watch List)

http://www.state.gov/documents/organization/210739.pdf

Haiti is a source, transit, and destination country for men, women, and children subjected to forced labor and sex trafficking. Most of Haiti’s trafficking cases consist of the estimated 150,000-500,000 children in domestic servitude in households throughout Haiti. In addition to experiencing forced labor, these children are vulnerable to beatings, sexual assaults, and other abuses by family members in the homes in which they are residing. Dismissed and runaway children from domestic servitude make up a significant proportion of the large population of street children who end up forced into prostitution, begging, or street crime by criminal gangs in Haiti. Children working in construction and agriculture are also vulnerable to forced labor.

Children in some unscrupulous private and NGO-sponsored residential care centers are at a high risk of being placed in a situation of forced labor. Women and children living in Internally Displaced Persons (IDP) camps set up as a result of the 2010 earthquake were at an increased risk of sex trafficking and forced labor. Of the estimated 1.5 million Haitians that entered the camps following the earthquake, some 357,785 remain as of March 2013. There have been documented cases of Dominican women in forced prostitution in Haiti. Haitians are exploited in forced labor in the Dominican Republic and elsewhere in the Caribbean as well as the United States. The groups most at risk of trafficking were Haitians without documentation and those from the lowest income backgrounds, especially women and children. One Haitian government report estimated that the births of more than 10 percent of Haitians were not registered.

 

There have been incidents of foreigners engaged in the commercial sexual exploitation of Haitian children, including incidents of sexual exploitation and abuse reported by the UN Stabilization Mission in Haiti (MINUSTAH). There were also incidences of child sex tourism; in 2013 a U.S. citizen was convicted in the United States of engaging in child sex tourism at a residential facility in Haiti that provided shelter, food, clothing, and school tuition to Haitian children.

 

The Government of Haiti does not fully comply with the minimum standards for the elimination of trafficking; however, it is making significant efforts to do so. Despite these measures, such as the identification and assistance of some children

in domestic servitude, the continued lack of legislation prohibiting all forms of human trafficking that prescribes stringent penalties on par with rape, as well as a lack of formal protections for victims, remained serious problems; therefore Haiti is placed on Tier 2 Watch List. The government took some action to raise awareness about human trafficking during the reporting period, but with insufficient accountability for trafficking offenders the effectiveness of these prevention efforts was limited. The creation of an inter-ministerial group to address human trafficking and officials’ stated commitment to passage and implementation of anti-trafficking legislation may lead to improved results in the future.

 

Recommendations for Haiti:

Enact legislation prohibiting sex trafficking and all forms of forced labor, including domestic servitude, with penalties that are commensurate with those for other serious crimes, such as rape; investigate, prosecute, and convict trafficking offenders, including persons abusing domestic servants or prostituting children under 18, using available legal instruments; adopt laws or policies to guarantee victims are not punished for crimes committed as a direct result of being subjected to human trafficking; and in partnership with NGOs, adopt and employ formal procedures to guide officials in proactive victim identification and referral of child and adult victims to appropriate shelters and services.

 

Prosecution

The government did not make discernible progress in prosecuting trafficking offenders during the reporting period largely because Haiti does not have a law or laws specifically prohibiting trafficking in persons. For another year, draft anti-trafficking legislation that pre-dated the 2010 earthquake remained pending in Parliament. There were some laws that could potentially have been used to prosecute some trafficking offenses, such as the Act on the Prohibition and Elimination of All Forms of Abuse, Violence, Ill-treatment or Inhumane Treatment against Children of 2003, though the government did not report any prosecutions or convictions of any trafficking offenders in Haiti under this law or any other laws during the reporting period. The Haitian government noted its use of laws against kidnapping, rape, prostitution, and other offenses to pursue investigations against traffickers and those that exploit victims. However, there were no reports that these investigations led to any convictions. Some NGOs and international organizations reported possible trafficking investigations and prosecutions, though these reports could not be verified by the government. The Brigade for the Protection of Minors (BPM), despite severely limited resources, recorded 94 cases of child trafficking and arrested and transferred 15 adults to state prosecutors, though there was no information available suggesting any of these cases made it to the prosecution stage—raising serious concerns about accountability for human trafficking in Haiti. The absence of a comprehensive anti-trafficking law also contributed to confusion regarding the differences between the crimes of human smuggling, human trafficking, and illegal adoption among elements of the Haitian government and some of its international donors. In addition to the absence of a solid law, other impediments to combating human trafficking included widespread corruption, the lack of quick responses to cases with trafficking indicators, the slow pace of the judicial branch to resolve criminal cases, and scant funding for government agencies. The government did not report any investigations or prosecutions of government employees for alleged complicity in trafficking-related offenses during the reporting period. The government’s capacity to provide officials with specialized trafficking awareness training, such as training on identifying and assisting trafficking victims or investigating and prosecuting human trafficking cases, was limited.

 

Protection

The government made limited progress in the protection of trafficking victims during the reporting period. The majority of victim services are provided by NGOs. NGOs that partner with the Ministry of Social Affairs and Labor also refer the majority of victims to the government’s social welfare ministry (IBESR), which documents cases and refers them to law enforcement. The government did not systematically track data regarding trafficking victim identification. However, the BPM made progress collating data on human trafficking cases at four posts on the border with the Dominican Republic. From May 2012 to January 2013, the BPM registered 52 trafficking cases at these posts. IBESR removed a total of 95 children from situations of forced labor in 2012 and continued to close harmful residential child care centers, removing 756 children from environments where they were exposed to a high risk of human trafficking. A total of 656 of these children were reintegrated into families or foster families, while the remaining 100 stayed in IBESR transition centers awaiting sustainable reintegration options. The government did not report proactive identification or assistance for any adult victims of forced prostitution or forced labor.

 

The government did not provide direct or specialized services to trafficking victims; however, the government referred suspected trafficking victims to donor-funded NGOs which provided shelter, food, medical, and psychosocial support. NGOs reported that they had good working relationships with individual government officials, and the leadership of BPM and IBESR expressed commitment to helping child trafficking victims during the reporting period despite extremely limited resources—including lack of transportation to investigate cases. Due to budgetary limitations, officials sometimes used personal funds to provide food for child trafficking victims. The government did not have formal trafficking victim protection policies to encourage victims to assist in the investigation and prosecution of trafficking offenders; the government also did not have legal protections to ensure victims were not punished for crimes committed as a direct result of being subjected to human trafficking. The government also did not have provisions to provide immigration relief for foreign victims of human trafficking facing retribution in the countries to which they would be deported.

 

Prevention

The government made efforts to prevent human trafficking during the reporting period, but the effectiveness of these efforts were also hindered by the lack of a comprehensive law criminalizing human trafficking. In early 2013, the government created an inter-ministerial working group on human trafficking, which was chaired by the Judicial Affairs Director of the foreign affairs ministry, to coordinate all anti- trafficking executive branch initiatives. In June 2012, IBESR launched a trafficking hotline and conducted a campaign to raise public awareness about child labor, child trafficking, and child sexual abuse among other child protection concerns. An international organization subsidized the hotline’s initial start-up costs; however, IBESR funded the operating costs and employed 10 workers to manage both the hotline and child protection database. During the reporting period, senior public officials and BPM and IBESR also made efforts to inform the public about child trafficking and sexual abuse. In December 2012, without government funding, Haitian child protection authorities chaired roundtables on child domestic servitude in Port-au-Prince and in the North, Artibonite, Sud, and Sud-Est departments. The government created a national commission for the elimination of the worst forms of child labor, which facilitated two workshops, launched a public awareness campaign on child labor, and highlighted the national day against restavèk abuse. Haitian child protection officials provided substantial assistance to a foreign government’s prosecution of a child sex tourism offender who had abused children in Haiti. There were no known measures by the government taken during the reporting period to reduce the demand for commercial sex acts.

Sunday, February 2, 2014

Président de l'Uruguay: Un bel ensemble (unité) des pays du sud est le seul moyen de parvenir à une véritable indépendance

Le président uruguayen Jose "Pepe" Mujica a déclaré au sommet de CELAC à Cuba qu'"une tête ensemble" des pays du sud est le seul moyen de parvenir à une véritable indépendance, car la mondialisation cache inévitablement un énorme gouffre de différences. Visualizez la vidéo en bas- en espagnol!

[Photo en haut: Jose "Pepe" Mujica, au centre]

Par contre, face à ces propos unificateurs et inspirants, le président dominicain a tenu lui un discours dans lequel l" exaltation du nationalisme conduit à l'isolement de la République dominicaine" a écrit HOY, (Domicano) dans une analyse du discours de Medina à ce même sommet

[Photo ci-contre: Danilo Medina, président dominicain]

(vidéo et texte du discours du président uruguayen)

El mandatario uruguayo afirmó que la unidad es el único camino para lograr la verdadera independencia. Lamentablemente, inevitablemente la globalización esconde un abismo de diferencias de clases enorme.

A continuación la transcripción íntegra de su mensaje:

Muchas gracias, señor presidente; muchas gracias, compatriotas de la Patria Grande. A todos. Mucha humildad y mucho afecto.

Permítanme tratar de aportar algunas razones, el grito de los libertadores, largamente fundamentados ayer y hoy. No pudo ser, sustantivamente, porque en cada puerto de América Latina ya existían y se desarrollaba una clase mercantilista, que era dueña del comercio, del alto comercio. Cada aporte importante terminó generando un país, un interland, y el emergente mercado mundial contribuía a atomizarnos, mucho más que la vieja colonia.

Quien dominaba el puerto dominaba la única fuente impositiva de la época, tenía peso en el Estado y terminaba teniendo peso militar. Un poco más, un poco menos, ese escenario se dio por todas partes, en la historia fundamental de por qué vivimos tanto tiempo a espaldas de nosotros mismos, porque era mucho más importante, en los hechos, la relación comercial con el mundo central.

Pero el mundo ha cambiado y está cambiando dramáticamente, la globalización es un hecho, que tiene su base en el desarrollo portentoso, de la fuerza productiva de la inteligencia, de la acumulación de capital, de la multiplicación de necesidades, a escala como nunca pudo soñar el hombre; y la globalización está allí, pero globalización no es igual a justicia, a igualdad, a independencia, sino que la globalización tiene sus centros determinantes, y diría cada día menos da lugar a los débiles, cada día más en ese mundo que se apretuja, donde florecen empresas, que a veces superan largamente el presupuesto de muchísimos de los Estados aquí presentes, nos está diciendo que para que los derechos de los débiles tengan cierto peso en el concierto mundial hay que dejar de ser débil- Y el único camino es juntarse.

Esta no es una lucha por una utopía, es la lucha por 'ser o no ser', éste es el drama de nuestro tiempo, porque los poderes se desbordan, palabras como autodeterminación han desaparecido del lenguaje oficial de muchísimas cancillerías del mundo rico, y en esas condiciones la necesidad de juntarnos nos viene impuesta por la naturaleza de los hechos: más claro, nuestras patrias, que son hijas de la historia producto de la historia necesitan un alero que las proteja para seguir siendo en todos los aspectos, pero ese alero solo lo podrá brindar el poder disuasivo de andar juntos, de lo contrario seremos una hoja al viento.

Si ayer hubo razones históricas determinantes, también hoy las hay, y éste es un desafío, porque esto tiene obstáculos, tiene obstáculos, lógicamente, en el mundo central, pero tiene obstáculos entre nosotros, por qué, porque nuestra cultura viene apañada, y es tributaria de 200 años de gestación del Estado Nacional, y cada uno de nosotros es producto de una lucha y tiene un compromiso en el Estado Nacional, y ello no podrá ser estratégico, pero es imprescindible para nuestro hoy, para la permanencia, para el logro siquiera parcial, de los proyectos políticos que encarnamos; y tiene otro punto débil, y el punto débil más fuerte que tiene, es que no hemos logrado una penetración en la conciencia pública masiva de los movimientos sociales de la masa.

No hay un paro de los obreros portuarios por la integración, no paran las universidades de América Latina, donde está la supuesta inteligencia, como un gesto de media hora por la integración de América Latina. NO, somos una superestructura de gente que lee tres o cuatro diarios bien informada, ese es su discurso que razona y que piensa, y algunos, los más viejos como yo, llevamos 60 años soportando los gritos contra el imperialismo, pero no se le mueve un párpado al imperialismo, entonces comprendemos que acá hay una lucha, hay una retaguardia de masas, hay un trabajo que no se hace acá que es nuestra responsabilidad, y esto que sea calor de masas, precisa calor de pueblo, porque atrás de Bolívar estaban los llaneros, porque detrás de Artigas estaban las masas heroicas y analfabetas, porque los negros sometidos, que fueron arrancados de África, sufrieron y participaron en la gesta de la independencia, porque muchísimos de los sometidos de hoy en esta América de los desiguales, de los pisoteados, no se dan cuenta, no ha llegado la idea de la importancia que tiene para su suerte, para sus hijos, para su futuro, esta cuestión de la integración.

Hay una lucha de 'ser o no ser' y nuestro deber, por supuesto, que habrá que hacer una secretaría, que hay que ocuparse de esos temas, y hay mucho que hacer en la superestructura de esta lucha por la integración, pero mucho más hay que hacer en la agitación de la conciencia de nuestro pueblo, porque si no tenemos el aliento, el empujón, la participación de los que andan de a pie, de los que andan en los cerros, de lo que andan en los socavones minerales, en la negritud olvidada de este continente, en los pueblos indígenas, no tendremos la fuerza para este tamaño desafío, porque hay que pechar con 300 años de división mirando al mundo, y nosotros tenemos también en nuestra casa, lamentablemente, inevitablemente, porque la globalización esconde un abismo de diferencias de clases enorme; y por lo tanto, nosotros también tenemos peores patriotas y peores americanos que los que están afuera, todo eso está como parte de la realidad y del dibujo político.

La integración no está al alcance de la mano ni a la vuelta de la esquina, es una proeza desafiante de nuestro tiempo, porque dónde se ha visto que se conquiste fácilmente una segunda independencia, tiene obstáculos formidables, pero tiene a favor un capital formidable.

Los que estamos acampados a la orilla del Atlántico, en frente tenemos un África Negra pisoteada, estrujada, pero que dentro de poco tendrá mil millones de hombres, el mayor canto de los pobres que hay a nivel del universo, el Atlántico será un Mare Nóstrum de los que luchan por ser, inapelablemente, o no ser.

Está América Latina con sus 600 millones con un crecimiento a los tumbos, también está demostrando nuestras posibilidades, porque encajamos con el mundo, no hay que tener vergüenza de ser productores de materia prima, hay que tener vergüenza de no aplicar los criterios más finos para la explotación de nuestra propia riqueza, industrializar no es, necesariamente, equivalente a llenarse de chimeneas, industrializar es generar más valor en menos tiempo, y ésta es nuestra proeza: la productividad, pero ésta viene de la mano de la inteligencia y de todos los robos, el robo peor es la tendencia a perder, permanentemente, nuestra inteligencia y nuestro llamado a la unidad.

Si un congreso de esta naturaleza vale porque se sientan los presidentes, más valdría que este congreso que las universidades públicas de América Latina se juntaran y comprendiéramos, un día, que ese capital intelectual son los soldados fundamentales en la era del conocimiento, para lograr nuestra segunda liberación, porque no es sólo con recursos naturales, es con la cabeza fina, con las propiedades del conocimiento, tenemos que aceptar el desafío que pone la modernidad y eso tiene un precio: el desarrollo de nuestra propia inteligencia.

Por eso, yo no veo esto como el paso de una larga marcha, que necesita estas gestualidades políticas; y me felicito de que 30 y pico de presidentes, naciones grandes, chicas, medianas, se puedan juntar. Me felicito que exista este tácito respeto, me felicito de que nos vamos arrimando a la vejez y al hoyo, hay un canto de esperanza en esta América Latina.

Pero con la misma crudeza digo: la batalla es fenomenal, y va a tener etapas, las relaciones comerciales del mundo de hoy están cambiando abruptamente, y algunos no se quieren dar cuenta en este mundo. Asia pasa a ser el centro determinante del mundo, y lo está haciendo delante de nuestros ojos.

Algún día, quienes han tenido olvidada la mirada hacia el Sur mirarán hacia el Sur, casi como en gesto defensivo, para ese entonces tenemos que estar juntos y fuertes. Pero no deberemos cometer el error del dogmatismo, acá deben de estar todos, derecha, centro, izquierda, todos los que fueren, y aunque esto encierra contradicciones, es la hora de entender que el peor servicio que les podemos hacer al porvenir es no tener gesto y grandeza de unidad.

En eso sí, esto es decisivo, la actitud de los gobiernos, la actitud de nuestra conciencia, de nuestro mensaje, la actitud de nuestras relaciones, la actitud de respeto, porque siempre en la historia de América Latina, lo peor no ha sido no lo que vino de afuera, sino los aliados que generamos desde adentro para servir a los de afuera, y eso fue siempre, eternamente, lo que nos debilitó, seremos adultos si lo habremos comprendido y si lo podemos cultivar.

Finalmente, mi agradecimiento a Venezuela por el esfuerzo que ha hecho, por el respeto como lo ha hecho, y sobre todo, no sé cuántas décadas quedan por delante para cristalizar este esfuerzo, y probablemente, la historia invente atajos que hoy ni siquiera podemos imaginar, pero aun los países más grandes de América Latina llegan demasiado tarde a la mesa del poder de este nuestro mundo, y aun los países más grandes América Latina precisan estar rodeados por todos y apoyados por todos.

No es la hora de un imperialismo a la inglesa, ni de neocolonialismo, es la hora de entender que necesitamos nervios comunes de una política defensiva común, por qué, porque la soberanía del viejo Estado Nacional está jaqueada, pero está jaqueada en contra de los débiles.

Cuál es el tribunal que puede laudar en la defensa de la Amazonia, cuando nos dicen "el gran productor de oxígeno, una necesidad de la humanidad", quién va a defender la plataforma continental, los derechos elementales, que tienen los países en la plataforma continental cuando nos dicen "el mar es de la humanidad". A qué tribunal va a apelar la República Argentina por el derecho a su soberanía en Las Malvinas

Y yo podría seguir hablando y hablando de viejas cosas que están anidadas en esta América Latina, solamente en nosotros, solamente si tenemos una actitud global de entender que ningún capital hoy vale más, defensivamente, que el andar juntos, que tener la grandeza de andar juntos, por encima de las diferencias que se puedan tener.

Y por eso saludo a Venezuela y a todo el esfuerzo gigantesco, no siempre es comprendido, está siendo, y quede suyo nuestro agradecimiento y nuestro reconocimiento.


Tuesday, January 28, 2014

Deux haitiens mutilés et tués en République dominicaine. Les proches réagissent (voir vidéo, en espagnol)


Está intacta la vivienda donde residían los dos primos haitianos que fueron hallados ayer en el río Las Lavas de este municipio acribillados a tiros, decapitados y con otros miembros del cuerpo cercenados.

Los familiares de Yidet y Yodet Kaseite, de 26 y 28 años, dijeron que ponen en dudas que las autoridades dominicanas hagan justicia de este crimen, por el hecho de que se trata de dos nacionales haitianos.

“Es que son haitianos, qué va hacer na’”, expresó una doliente.

Fuente: Hoy.com

Monday, January 27, 2014

Exhorta al Cardenal bajar tono y dejar que Gobierno busque salida a tema haitiano


El presidente del Ministerio Jesús es Sanidad y Vida Eterna, reverendo Domingo Paulino Moya, exhortó hoy al cardenal Nicolás de Jesús López Rodríguez a bajar el tono y la presión que ejerce contra el Gobierno, para que la comisión bilateral que busca una salida al impasse entre la República Dominicana y Haití, pueda avanzar en la solución.

Paulino Moya dijo que la comunidad cristiana dominicana no concibe que un hombre de púlpito como el cardenal asuma un discurso que hostigue el derecho sagrado que tiene la persona de gozar de sus derechos civiles, humanos y políticos.

De acuerdo a un comunicado del religioso, el legado histórico que Jesucristo dejó a su santa iglesia se soporta precisamente en buscar siempre la garantía a la vida humana.

“Una justa hospitalidad y una existencia al derecho civil legal y real, no importando el color de la piel, el origen o el nombre de esta, por lo que la comunidad cristiana del país espera del jerarca católico un ejemplo de humildad y amor de estos valores sempiternos”, dijo.

Fuente: HOY.COM

Sunday, January 19, 2014

Le Pape aux migrants : « Ne perdez pas l'espérance d'un monde meilleur ! »


(RV) A l’occasion de la 100ème journée mondiale du Migrant et du Réfugié, le Pape a eu une prière particulière après l’Angélus récité ce dimanche. Il a salué spécialement « les représentants des diverses communautés ethniques présentes place Saint-Pierre, proches du cœur de l’Eglise, car l’Eglise est un peuple qui marche vers le Règne de Dieu, que Jésus a porté au milieu de nous. Ne perdez pas l’espérance d’un monde meilleur ! » a lancé François. Il leur a ensuite souhaité de « vivre en paix dans leur pays d’accueil, tout en prenant soin des valeurs de leur culture d’origine respective ».
Le Pape François a également voulu remercier tous ceux qui travaillent avec les migrants, « pour les accueillir et les accompagner dans leurs moments difficiles, pour les défendre des ‘marchands de viande humaine’ (selon l’expression du Bienheureux Scalabrini), ceux qui veulent mettre en esclavage les migrants ». Le Pape a remercié en particulier la Congrégation des Missionnaires de Saint Charles, les pères et les sœurs scalabriniens, « qui font tant de bien à l’Eglise et qui sont migrants avec les migrants ». Enfin, François a demandé aux fidèles de réciter un Ave Maria pour tous les migrants et réfugiés « qui vivent des situations graves et difficiles, pour leurs souffrances, pour leurs vies tant de fois sans travail, sans papier et avec tant de douleur ».

Vidéo:

Thursday, January 16, 2014

Haiti's new cardinal known as tireless worker, advocate for people


Haiti's new cardinal known as tireless worker, advocate for people Catholic News Service

Haiti's new cardinal is known as a tireless worker, an advocate for the people and someone who never forgot his impoverished childhood.

Pope Francis named the first Haitian cardinal Jan. 12 when he selected Bishop Chibly Langlois of Les Cayes, 55, president of the Haitian bishops' conference.

Haitian Catholic leaders see the choice seen as recognition of the church's work following a devastating earthquake that struck four years ago to the day of the papal announcement. The quake killed an estimated 220,000 people and left 1.5 million homeless. It killed the archbishop of the capital, Port-au-Prince, and toppled the city's iconic cathedral.

People who know Cardinal-designate Langlois told Catholic News Service that he worked tirelessly after the January 2010 earthquake and that he represents the face of new Haitian church dedicated to working with the country's most vulnerable residents.

"This is historic news for Haiti. It's recognition of the work the church has been undertaking with the people in very difficult circumstances since the 2010 earthquake," Msgr. Wilnes Tilus, general manager of Caritas in Les Cayes, told Catholic News Service in a phone interview. "Bishop Langlois has been dedicated to working with the people, and the pope recognized that."

Since the earthquake, Cardinal-designate Langlois has advocated for the church to take a leading role in providing schooling for impoverished children, said Father Jean Herve Francois, pastor at the Our Lady of Lourdes Parish in Laborde, just north of Les Cayes.

"He has dedicated himself to creating opportunities for the youth and to the importance of education," Father Francois told Catholic News Service in a telephone interview. "He clearly has a touch with ordinary people."

The news that Cardinal-designate Langlois was among the 19 new cardinals who will be elevated in a consistory at the Vatican Feb. 22 also brought praise from the United States.

"The appointment of Cardinal Chibly Langlois, the youngest of those named, will bring much-needed attention to Haiti and the plight of its people who still struggle to recover from the aftermath of the earthquake as well from the endemic poverty of this island nation of some 9 million people," Miami Archbishop Thomas G. Wenski said in a statement.

In a country where the church has been marked by its involvement in politics, the naming of Cardinal-designate Langlois was seen as acknowledgment of the church's work, rather than its politics.

Haiti's political struggles have been marked by the Duvalier family regime, a father-son dictatorship that lasted three decades before Jean-Claude Duvalier was overthrown in 1986. Political instability followed, including the tenure of President Jean-Bertrand Aristide, a popular former Salesian priest who was twice removed in coups.

"Gone are the days of the bishops of Duvalier. Gone are the days of the liberation theology priests, one of whom, Jean-Bertrand Aristide, became president," Father Hans Alexander, representative of the Haitian bishops' conference, said in a statement.

Father Alexander called Cardinal-designate Langlois the "head of a young church" seeking a new direction.

Cardinal-designate Langlois was not immediately available for comment on his appointment.

Born in La Vallee in southeast Haiti, Chibly Langlois was raised in a poor family, which influenced his work in the church, Father Francois said.

"He has not forgotten the fact that he came from poverty," he said. "That has been an important factor that has been a factor in how he has approached his work."

Cardinal-designate Langlois entered Port-au-Prince's major seminary in 1985. Six years later, he was ordained. In 2004, Blessed Pope John Paul II appointed him bishop of Fort-Liberte, the most northeastern area of the country, near the border with the Dominican Republic.

"He was tireless in his work with the youth and for better opportunities for children in Fort-Liberte," Msgr. Tilus said.

Cardinal-designate Langlois was appointed bishop in Les Cayes in 2011, the same year he took over as president of the bishops' conference.

Source: Catholic Sentinel